Droit à l’éducation : Comment le diocèse de Mbalmayo s’acquitte de ses obligations ?
Par Florentin Ndatewouo
Depuis les années 2000, le diocèse de Mbalmayo croule sous le poids d’une dette. Cette dernière découle du « gèle » des pensions retraites, faute de reversement des cotisations auprès de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). « (…) Il y avait un moratoire signé avec la Cnps », explique l’abbé Henri Bertrand Mani. Avec l’arrivée de l’évêque, monseigneur Joseph-Marie Ndi-Okalla, à la tête du diocèse de Mbalmayo, la Justice sociale revêt ses lettres de noblesse, à en croire le secrétaire à l’éducation « Ces oubliés (retraités, Ndlr) ont revu leurs droits rétablis et en ce jour, nos retraités prennent leurs droits de pension. »
Ateliers organisés à l'occasion de la rentrée pastorale du diocèse de Mbalmayo/18/10/2022.
Le recouvrement des cotisations sociales est une opération encadrée par un dispositif légale et règlementaire. L’ordonnance du 22 mai 1973 portant organisation de la Prévoyance Sociale, modifiée par la loi du 04 juillet 1984 prévoit en son article 7, les taux de cotisation, le montant annuel des rémunérations constituant le plafond à prendre en considération pour le calcul des cotisations. Cette ordonnance dispose que les cotisations sont assises sur l’ensemble des sommes versées au travailleur en contrepartie ou à l’occasion du travail, notamment les salaires proprement dits, les indemnités, primes, gratifications et tous autres avantages en espèces ainsi que les avantages en nature.
Quid du décret 15 février 2016 fixant les taux des cotisations sociales et la rémunération applicables dans les branches des prestations familiales, d’assurances – pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès, des accidents du travail et des maladies professionnelles gérées par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale? L'article de ce texte rgélementaire énonce:" Le taux des cotisations sociales dues à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale au titre de l’assurance - pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès est fixé à 8,4% du salaire cotisable et réparti comme suit :
- 4,2 % à la charge de l’employeur ;
- 4,2 % à la charge du travailleur."
Outre l’octroi des pensions aux personnels retraités, les employés du secteur éducatif du diocèse de Mbalmayo ont été confrontés aux irrégularités salariales : « Avant l’arrivée de l’évêque, ce fameux souci de salaire dans la régularité, pour ne pas dire que ceux des nôtres qui étaient en milieu rurale étaient abandonnés à eux-mêmes. L’évêque, dans une dynamique de péréquation a eu à sauvegarder les salaires qui sont dorénavant réguliers… »
Ces mesures sont présentées le 18 octobre de l’année en cours, lors de la rentrée pastorale, organisée au Centre d’Accueil Notre-dame du perpétuel Secours, dans ce diocèse situé dans le département du Nyong et So’o, région du Centre.
Monseigneur Joseph-Marie Ndi-Okalla, évêque du diocèse de Mbalmayo, s'exprime sur les enjeux de la rentrée pastorale/18/10 2022.
« Nous avons souhaité relire le cheminement de ce diocèse depuis 05, 06 ans, pour vérifier et confirmer cette marche de l’Eglise du diocèse de Mbalmayo et pour nous ouvrir à de nouvelles perspectives », contextualise Mgr Joseph-Marie Ndi-Okalla. L’évêque du diocèse de Mbalmayo précise : « Il s’agit de manière concrète, de correspondre au champ d’apostolat de l’Eglise, qui corresponde et renvoie à sa mission auprès de toute personne humaine. De redire l’amour de Dieu ; de redire la dignité de la personne humaine, et donc, s’engager dans les transformations conséquentes. »
La rentrée pastorale du diocèse de Mbalmayo s’est déroulée pendant trois jours. Elle a connu la participation d’environ 300 membres, à l’instar des membres de la plateforme des associations, des représentants des communautés religieuses en mission dans le diocèse, le clergé diocésain.