Portrait: Qui est Jean William Sollo?
Florentin
Ingénieur général des Eaux, forêts et chasse, le natif de la Mefou Akono a exercé à la tête de l'enteprise publique CAMEROON WATER UTILITIES COORPORATION (CAMWATER) de 2012 à 2016. Il a été condamné au cours de l'audience d'hier 14 juin devant le Tcs à 15 ans de prison, pour les faits de détournement de biens publics en coaction avec dame Ngambi Sidonie.
Par Florentin Ndatewouo
Les proches de Jean William Sollo ne tarissent pas d'éloges, lorsqu'il faut parler de sa personnalité: "C’est un homme d’une rectitude et d’une probité morale sans pareille qui a le cœur sur la main et surtout, qui a la crainte de l’éternelle." Ainsi, décrit Me Makam Jeanne, Avocate de l'accusé.
Au cours de la cérémonie de son installation le 26 mars 2012, Basile Atangana Kouna, son prédécesseur nouvellement nommé ministre de l'Eau et de l'Energie montre son admiration à l'égard du nouveau directeur général: "un fonctionnaire chevronné et dévoué à la cause publique, qui dispose d'une connaissance parfaite des techniques de négociations et de collaboration avec les partenaires au développement", a-t-il reconnu.
Jean William Sollo est nommé directeur général de la CAMEROON WATER UTIITIES COORPORATION (CAMWATER), en mars 2012. Sa mission consiste en la réhabilitation et le développement des systèmes de production, de stockage, de transport et de distribution d’eau potable sur l’ensemble du territoire national.
Après avoir été démis de ses fonctions en 2016, il l'objet de poursuites judiciaires. Le Ministère public lui fait grief du détournement de biens publics en coaction avec dame Ngambi Sidonie Appolin. Le montant des fonds querellés mis à leur charge s'élève à 130 millions 143 mille 325 Fcfa.
Ces fonds sont déboursés dans le cadre du projet de construction du nouvel immeuble siège de la CAMWATER à Yaoundé. Au cours des audiences, Jean William Sollo Eugène Gabriel plaide non coupable.
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A l'audience d'hier 14 juin au Tribunal criminel spéciale, il est condamné à la peine de 15 ans de prison ferme. Jean William Sollo demande la clémence du tribunal. Il dit n'avoir jamais été l'objet d'enrichissement dans le cadre des travaux de construction de l'immeuble siège de la CAMWATER.
"il a mis en place, avec la participation de ses collaborateurs, des procédures visant à éviter des fraudes, notamment des marchés fictifs."Me Makam Jeanne, Avocate de William Sollo
Pour plaider sa cause, sa défense n'a pas hésité à mettre en avant les qualités managériales dont il dispose. Lesquelles auraient contribué à l'usage "optimale des ressources" mises à la disposition de la structure dont il a la charge. Ce, à l'effet d'exécuter la mission à lui confiée: "Sous la direction de William Sollo, la capacité de production d’eau potable est passée de 450 000 mètres cube par jour, à 850 000 mètre cube, soit une multiplication par 2 de la capacité de production d’eau potable", vante Me Makam Jeanne et d'ajouter "il a mis en place, avec la participation de ses collaborateurs, des procédures visant à éviter des fraudes, notamment des marchés fictifs." Ces arguments n'ont pas suffit pour emporter la conviction du Tribunal.
Jean William Sollo a exercé à la tête de la CAMWATER pendant 04 ans. Il succède à ce poste Basile Atangana Kouna, nommé ministre de l'Eau et de l'Energie. Agé de 74 ans, Jean William Sollo est Ingénieur général des Eaux, forêts et chasse.
Ancien directeur général de l'Office national de développement de forêts (Onadef), le natif de la Mefou Akono dans la région du Centre a également occupé des postes à l'échelle internationale. Diplomé de l'école nationale du génie rural des eaux et forêts de Nancy en France, il exerce à la tête du Conseil international des bois tropicaux. Une organisation basé à Yokohama au Japon.
Marié et père de 05 enfants, Jean William Sollo n'est pas au bout des déboires judiciaires. Outre cette affaire, il est également impliqué dans deux autres procès encore pendants devant le Tribunal crimiel spécial. Dans le cadre de ces procédures, il répond des faits présumés de détournement de biens publics, blanchiment de capitaux.
