Longue Longue : Le « LIBERATEUR » désacralisé…

Longue Longue : Le « LIBERATEUR » désacralisé…
L'artiste camerounais Longuè Longuè:«je veux voir mes enfants grandir», avait-il affirmé après la rétention de son passeport

Ils n’ont eu face à lui, aucune pitié !

Telles des bêtes endiablées, ils déploient avec rage, toute leur animosité.

Les cris répétés de la victime en détresse,
Ne suffisent pas à retenir ces bourreaux ivres, dont la colère sans cesse, progresse.
 Insensiblement, à coups de machette, ils frappent !
Il n’en saurait être autrement, vous avez affaire à des satrapes.
L’écho de chaque coup de machette qui retentit sur la plante des pieds,
Matérialise l’affirmation de leur l’adversité  à l’égard de l’humanité.


Jambes tendues, à moitié nu…Assi à même le sol, 
L’artiste Longue Longue fait face à son sort, personne ne le console.

Les pauvres jambes servent aux godillots de ces scélérats un réceptacle,
Des pas marqués avec entrain, par les mordus d’un macabre spectacle.
Du poids de la douleur le « LIBERATEUR » veut se libérer,
Le supplice à lui infliger est de trop…L’âme et le corps en ont assez de supporter.


Pour sa survie, le supplicié implore l’indulgence de ses tortionnaires,
Profondément, il est désacralisé par les agents de la sécurité militaire.


Pourquoi en vouloir autant, à cet artiste pétri de talents ?
Longue Longue paierait en effet, le prix de ses propos d’antan !
Pour avoir affirmé que le président de la République en exercice,
N’a pas gagné les élections présidentielles d’octobre 2018, l’artiste engagé est dès lors, objet de nombreux supplices.


A l’image de Longue Longue, nombre d’anonymes sont au quotidien victimes…
De la liberté d’expression qu’ils exercent avec estime.

La liberté de penser n’est aucunement la chose la mieux partagée,
Dans un pays où le jeu de la contradiction côtoie la répression dans sa dimension la plus affirmée.
Les libertés publiques sont pourtant garantis par de multiples textes,
Mais c’est sans compter sur la fameuse expression « trouble à l’ordre public », systématiquement brandi en guise de prétexte. 

Loin s’en faut, le cas Longue Longue n’est point isolé,
Il n’est que la face visible d’une société constamment opprimée.
La levée de boucliers dont les actes de torture font l’objet,
Atteste de la réprobation par la société, de ce sinistre forfait.

Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence, chargé de la Défense'(Mindef), instruit l'ouverture d'une enquête


L’annonce de l’ouverture d’une enquête
Ne rassure guère l’opinion auprès de laquelle, la suspicion est complète.
La sincérité du patron de la défense est pointée du doigt,
Des citoyens reprochent à sieur Béti Assomo d’être de mauvais aloi…
L‘objectif réel de l’enquête serait moins la recherche de la vérité,
Que l’auteur de la fuite du corpus déliti, dont on réclamerait l’identité.


Ainsi, l’enquête prescrite est objet de controverses,
Dans les esprits, le doute et le pessimisme sont les sentiments qui les traversent. 


« Au Cameroun, lorsqu’on veut enterrer une affaire, on prescrit une enquête »,
L’artiste Valsero n’hésite guère à questionner cette mesure qu’il juge plus que suspecte !
Depuis la France Longue Longue réclame Justice,
L’artiste engagé annonce avoir déposé une plainte, l’occasion est propice.


Torture, séquestration…sont des infractions à la loi pénale,
Elles sont prévues et réprimées par le juridique arsenal.


Encourt à cet effet l’emprisonnement à vie…
« (…)Celui qui par la torture, cause involontairement la mort à autrui… » 


Les dispositions suivantes de l’article 277-3 offre davantage de clémence,
Eu égard aux conditions dans lesquelles, les auteurs présumés auraient manqué de clairvoyance.       
 

Par Florentin Ndatewouo, journaliste spécialiste des questions juridicojudiciaires