Diffamation et injures publiques : Jean Luc Mélenchon condamné au paiement de 3000 Euros .
Le chef du parti politique La France insoumise devra également s'acquitter d'une amende dont le montant est fixé à 500 Euros.
Par Alphonse Nama
« Les journalistes de Franceinfo sont des menteurs, sont des tricheurs. Ils ont l’air de ce qu’ils sont, c’est-à-dire d’abrutis ». Ces propos de Jean Luc Mélenchon sont contenus dans une vidéo publiée le 19 octobre 2018. Ladite vidéo est publiée sur le compte Facebook du leader du parti politique la France insoumise. La sortie Jean Luc Mélenchon est consécutive à une perquisition. Cette perquisition est menée par le Parquet de Paris. Ce, dans le cadre d’une enquête en rapport avec les comptes de la campagne électorale de 2017. Elle a lieu à la fois au siège de la formation politique dont Jean Luc Mélenchon a la charge, mais aussi à son domicile. « Le chef de file de La France insoumise avait dénoncé « une parfaite synchronisation » selon lui entre la police, la justice, l’Elysée et les médias et estimé faire l’objet d’un pilonnage », écrit le site Franceinfo.
Mardi 11 janvier dernier, le Tribunal correctionnel de Paris rend sa décision. Jean Luc Mélenchon est reconnu coupable des faits d’ « injures et diffamation publiques ». L’« insoumis » est condamné à des peines pécuniaires. Il devra s’acquitter du paiement de la somme de 3000 Euros à Radio France, en guise de dommage et intérêts. A cela s’ajoute l’amende de 500 Euros avec sursis. Cette décision du Tribunal correctionnel de Paris est accueillie à bras ouverts par la partie demanderesse : « Une décision très satisfaisante non seulement pour Radio France, mais pour tous les journalistes. »
La condamnation de Jean Luc Mélenchon ne rencontre pas l’assentiment de la défense : « Nous sommes étonnés d’une décision aussi sévère contre la liberté d’expression d’un chef politique », confie Me Mathieu Davy à l’Agence France Presse (AFP). A cet effet, le défenseur du candidat à la prochaine élection présidentielle entend interjeter appel.
Jean Luc Mélenchon n’est pas l’unique candidat à l’élection présidentielle à faire l’objet d’une condamnation. En 2018, Eric Zemmour se voit infligé le paiement d’une amende de 3000 euros. La Cour d’appel de Paris lui reproche les faits de « provocation à la haine religieuse ». En 2011, le Tribunal correctionnel de Paris condamne sieur Zemmour. Le chroniqueur polémiste écope de la peine pécuniaire de 10 000 Euros, en réparation du dommage résultant des faits de « provocation à la discrimination raciale » contre noirs et arabes.