Réforme du système éducatif : Un projet de loi portant orientation de l’enseignement supérieur en examen

Réforme du système éducatif : Un projet de loi portant orientation de l’enseignement supérieur en examen

Ce texte a été déposé sur la table des députés le 09 juin dernier. Il envisage « la prise en compte des exigences de qualité, de professionnalisation, d’employabilité et de numérisation des enseignements. » La protection des enseignants et étudiants dans le cadre des travaux scientifique est envisagée.

 

Par Florentin Ndatewouo

L’enseignement supérieur au Cameroun a du plomb dans l’aile. Elle fait face à divers goulots d’étranglements. Au rang de ceux-ci, figurent : 

-l’accroissement « exponentiel » des effectifs du personnel enseignant et non enseignant, des étudiants… En effet, durant la période allant de 2001 à 2023, l’effectif du personnel enseignant enregistré au sein de la communauté universitaire est passé de 2187 à 6198. Le nombre d’étudiants s’est accru, passant de 71 091 à 404 475.

A cette difficulté se greffe l’inadéquation entre les offres de formation et les besoins des milieux socioprofessionnels ; « une gestion chaotique de la succession des promoteurs des Ipes (Institutions privées de l’enseignement supérieur,Ndlr) ; le décalage entre les modules de formation et d’évaluation actuels et ceux du système Licence Master Dcotorat (Lmd), prévus par les directives communautaires. » Peut-on lire dans l’exposé des motifs du projet de loi portant orientation  de l’enseignement supérieur au Cameroun.

Des députés prennent part à la conférence des présidents. Elle est consacrée entre autres,  à l'étude de la recevabilité du projet de loi portant orientation de l'enseignement supérieur au Cameroun. Les travaux se tiennent au cabinet du président de l'Assemblée nationale au Palais des Congrès à Yaoundé/09/06/2023

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Ledit projet a été déposé sur la table des députés le 09 juin de l’année en cours. Il envisage redorer le blason du système éducatif camerounais. Ce, à travers :

-la prise en compte des exigences de qualité, de professionnalisation, d’employabilité et de numérisation des enseignements ;

 

-Des incitations fiscales en faveur des entreprises qui recrutent, pour un premier emploi, des diplômés de l’enseignement supérieur, sous certaines conditions ;

-le renforcement des garanties et des protections accordées aux enseignants et aux étudiants dans le cadre des travaux scientifiques ;

-Une meilleure organisation des Institutions d’enseignement supérieur publiques et privées, ainsi qu’un meilleur encadrement de leurs activités.

 

 

 

 

 

 

 

« (…) limiter les conflits d’autorité avec les chefs d’établissements et de départements placés sous leur autorité. » Exposé des motifs

 

 

 

 

 

 

Dans son approche novatrice, le projet de loi en examen limite à un maximum de 15, le nombre des membres du Conseil d’Administration des universités d’Etat.

En outre, il est à noter, le renforcement des pouvoirs des Vice-chancellor et des recteurs. Objectif ? « (…) limiter les conflits d’autorité avec les chefs d’établissements et de départements placés sous leur autorité. »

De plus, le législateur entend solutionner la problématique de  « la gestion chaotique » des Institutions privées de l’enseignement supérieur après le décès de leurs promoteurs : « (…) il est fait obligation pour ces derniers de se constituer en personnes morales, ce qui permettrait inéluctablement de pallier les difficultés éventuelles que pourrait susciter la gestion de leurs successions », justifie l’exposé des motifs.

 

Le projet de loi portant orientation de l’enseignement supérieur au Cameroun est constitué de 117 articles. Ce texte de loi adresse la question du régime des études dans l’enseignement supérieur, des institutions de l’enseignement supérieur, ainsi que  des rapports entre les institutions d’enseignement supérieur et l’Etat. « Cette législation permettrait non seulement à notre pays de se conformer aux standards internationaux et sous-régionaux en matière d’enseignement supérieur, mais en plus, de tirer un plus grand profit des opportunités d’échange et de coopération avec les institutions étrangères… » fait valoir une fois de plus l’exposé des motifs.