Tribunal criminel spécial : L’affaire Atangana Kouna, William Sollo et cie renvoyée au 8 juillet prochain.
Ils sont accusés par le ministère public des faits de “détournement des biens publics et complicité.”
Par Jenner Onana
Basile Atangana Kouna est resté égal à lui-même malgré les deux années qu’il a déjà passées en prison. Lunettes claires, un costume bleu, assorti d’une chaussure noire, brillant comme un sou neuf. Même son teint clair, peut-on dire, est resté intact. Autour de 8h05 minutes arrive au Tribunal criminel spécial (Tcs) ce 23 juin 2020. En montant les marchés des escaliers pour le deuxième niveau du bâtiment du Tcs, lieu où s’est tenu son procès, l’ancien directeur général de la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) ne transpire pas, il respire la forme.
Une forme qui s’estompe quelque temps plus tard lorsqu’il apprend que son procès est renvoyé au 8 juillet prochain. Le Procès éclair de ce 23 juin 2020 n’a duré que quelques minutes, juste le temps d’une présentation de la liste des témoins du ministère public.
William Sollo (ancien directeur général de la Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER), Victor Stanislas Atangana, René Martin Mbida, Parfait Jean Koe, Jean Dieudonné Mah, tous coaccusés et leur conseil n’ont pas eu le temps de plaider.
Si le « Golden boy » (sobriquet attribué à de Basile Atangana Kouna suite à sa tentative de cavale après avoir quitté le gouvernement au terme du réaménagement du 2 mars 2018 ndlr) est arrivé rayonnant de forme, ce n’est pas le cas William Sollo. Ce dernier est apparu plutôt très affaibli, plusieurs heures après l’ancien ministre de l’Eau et de l’Energie. Les cheveux et la barbe qu’il a laissés pousser totalement blanchis. D’aucuns renseignent qu’il a quitté son lit d’hôpital depuis peu de temps seulement. Il est en compagnie d’un autre coaccusé que le reporter de Legal237.info a eu de la peine à identifier. Visiblement très fatigué, lui aussi, un jeune homme présenté comme son fils, le soutient en le tenant de la main. Lui aussi aurait quitté son lit d’hôpital, il n’y pas longtemps, a-t-on appris.
Nonobstant leurs apparences affaiblies par la maladie, ils sont surveillés de près par des policiers lourdement armés.
Basile Atangana Kouna et compagnies sont accusés des faits de “détournements de biens publics(Dbp) et complicité de Dbp”par le ministère public–CAMWATER. Les faits remontent à l’époque où il était directeur général de cette société.
Selon des informations relayées par des confrères, au cours de l’audience qui a précédée celle de jour [9 juin], Basile Atangana et son coaccusé de nationalité belge, Massart Jacques Michel Viviane, tous deux accusés de “détournement des biens publics” [ évalué à 1,7 milliards] et complicité” avaient souhaité rembourser le corps du délit.
Toute fois, il faut noter que Massart Jacques Michel Viviane, n’a pas été aperçu(e) à l’audience du 23 juin, mais plutôt William Sollo, Victor Stanislas Atangana, René Martin Mbida, Parfait Jean Koe et Jean Dieudonné Mah. Cela porte à croire que le fils de la Mefou et Akono, pensionnaire de la prison centrale de Kondengui depuis le 23 mars 2018, est épinglé dans plusieurs dossiers à la CAMWATER.