Agriculture biologique : Un cadre juridique en attente

Agriculture biologique : Un cadre juridique en attente

Par Alex Michaël Tanon

 

L’avènement d’un cadre juridique consacré à l’agriculture biologique est l’objet de nombreuses attentes. Une loi relative à ce secteur d’activité présente divers atouts, nécessaires à la professionnalisation, à travers : 

-la définition des normes de production ;

 -la transformation et la commercialisation  des produits issus de l'agriculture biologique.

Cette problématique est adressée au cours d'un séminaire organisé le 24 mars de l'année en cours dans la ville de Yaoundé, à l'initiative de SAILD ONG.. Ce, à l'effet de renforcer les capacités des hommes et femmes de médias nationaux dans la collecte, le traitement et la présentation des informations relatives à l'Agriculture Biologique (AB) et l'Agro Écologie (AE).

Pendant une demi-journée, une vingtaine de journalistes d'information générale et spécialisée issue de la presse écrite, radio et télévision, ont été édifiés sur le cadre conceptuel de l'AB et de l'AE, la définition du concept "Produit de connaissance en AB et AE" avec des exemples parlants.

UN CONTEXTE MARQUÉ PAR L'INITIATIVE SPÉCIALE "UN MONDE SANS FAIM"

L'atelier de formation des médias s'inscrit dans le cadre du projet Centre de connaissances de l'agriculture biologique en Afrique (CCAB) initié en 2019 par la coopération allemande (GIZ). soutenu par le ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ), il vise à "aider" les pays africains à valoriser leurs connaissances en matière d'agriculture biologique. Une mission qui promeut UN MONDE SANS FAIM du système des nations unies à travers les ODD.

Des journalistes face à la question de l'agriculture biologique et la norme au cours d'un séminaire organisé par le SAILD ONG à Yaoundé/24/03/2023

Durant les échanges, les journalistes présents ont appris qu'il existe 5 pôles de connaissances mis en place à travers le continent africain dont le Pôle de connaissance de l'agriculture biologique en Afrique Centrale (PCAC) débuté en juillet 2022au Cameroun et mis en œuvre par 5 ONG notamment le CIPCRE, le CPF de Bandjoun, le GADD, INADES FORMATION et le SAILD. elles ont pour zone d'intervention, le Cameroun, le Tchad et la RDC.

LE PCAC POUR QUELLE FINALITÉ ?

1- Prise en compte de l'Agriculture Biologique dans les politiques agricoles des pays ;

2- améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations ;

3- développer les marchés locaux du Bio.

Pour y arriver, la GIZ, la Coopération allemande et ses partenaires misent sur trois extrants :

E1: COLLECTE, VALIDATION ET PRÉPARATION DES CONNAISSANCES: il s'agit d'inventorier des connaissances existantes sur l'AB et l'AE adaptées aux populations cibles.

E2: DIFFUSION DES CONNAISSANCE S: le projet va diffuser les informations sur l'AB et l'AE en direction des vulgarisateurs à travers des formations, médias, réseaux sociaux et la plateforme digitale continentale de connaissances.

E3: MISE EN RÉSEAU : il s'agit pour le projet de susciter et faciliter le développement des réseaux d'acteurs des chaînes de valeur AB et AE dans les pays participants. Ce qui leur permettra d'améliorer l'accès aux différents marchés (locaux et internationaux) par l'entremise des Systèmes participatifs de garantie (SPG).

Au terme de cet atelier, l'on retient que l'agriculture biologique (AB) n'est qu'une appellation protégée qui exige une traçabilité pour être efficace. À contrario, l'agro écologie (AE) est une pratique agricole ou un système de production qui allie agronomie et écologie. Il est vertueux des sols et de l'environnement, utilise moins ou pas des pesticides chimiques.

Le produit de connaissances au sens du PCAC, est un support à travers lequel une connaissance de l'AE ou l'AB est mise à disposition du public cible (presse écrite, radio, audiovisuel, images, etc). 

En attendant la loi sur l'agriculture biologique au Cameroun...