Droit Canon: Les fidèles et l'obligation de l'AUTOFINANCEMENT de l'Eglise

Tiré du Canon 222, cette thématique est débattue hier 23 octobre, dans le cadre de la rentrée pastorale tenue au Diocèse de Mbalmayo, dans la région du Centre-Cameroun.

Par Florentin Ndatewouo 

"Les fidèles sont tenus par l'obligation de subvenir aux besoins de l'Église afin qu'elle dispose de ce qui est nécessaire au culte divin, aux oeuvres d'apostolat et de charité et à l'honnête subsistance de ses ministres." Ainsi dispose le Canon 222. "(...)Ils (fidèles, Ndlr) sont aussi tenus par l'obligation de promouvoir la justice sociale et encore, se souvenant du commandement du Seigneur, de secourir les pauvres sur leurs revenus personnels", poursuit l'alinéa 2. Tel est le fondement juridique de la notion d'autofinancement de l'Eglise. 
Cette problématique est inscrite à l'ordre du jour des échanges menées hier 23 octobre, dans le cadre de la rentrée pastorale au Diocèse de Mbalmayo, région du Centre.

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A cet effet, la communauté chrétienne est entretenue sur la question du "patrimoine ecclésiastique et le développement intégral. Les biens ecclésiastiques: Acquisition, administration, production, promotion". 
Dans son exposé, l'abbé Engelbert Meyongo évoque le rôle des Conseils pour les affaires économiques, dans l'administration des biens. A cet effet, il convoque les dispositions du Canon 537: " Il y aura dans chaque paroisse le Conseil pour les affaires économiques qui sera régi, en plus du droit universel, par les règles que l'Évêque diocésain aura portées; dans ce Conseil, des fidèles, choisis selon ces règles, apporteront leur aide au curé pour l'administration des biens de la paroisse, restant sauves les dispositions du ⇒ can. 532." 

"Certains descendants des donnateurs décédés avaient déjà commencé à exploiter une partie des terres qui avaient pourtant été offertes gratuitement à l'Eglise par leurs parents." Dixit l'abbé Janvier Owona Tang, Curé de la Paroisse Toussaint d'Oyack

Le diocède de Mbalmayo est constitué de 98 paroisses. Au rang de celles-ci, figure  la paroisse Toussaint d'Oyack. "Lorsque je suis arrivé à la tête de cette paroisse il y a environ 06 ans de cela, j'étais confronté à plusieurs difficultés. L'un des premiers défi était la sécurisation du domaine foncier", expose l'abbé Janvier Owona Tang: "Certains descendants des donnateurs décédés avaient déjà commencé à exploiter une partie des terres qui avaient pourtant été offertes gratuitement à l'Eglise par leurs parents." 

Le Curé de la paroisse Toussaint d'Oyack n'entend pas laissser la situation perdurer:"Nous avons entrepris des démarches administratives. Avec l'aide de certaines paroissiens, nous avons pu obtenir le titre foncier en l'espace d'un an", fait savoir l'abbé Janvier Owona, au cours de son exposé sur le "fundraising et le partage d'expériences."

Les travaux effectués au cours de la 06ème édition de la  rentrée pastorale visent à concilier les besoins relevant de l'ordre spirituel et matériel."La foi ne peut se départir du développement et réciproquement", justifie Monseigneur Joseph-Marie Ndi-Okalla, évêque du diocèse de Mbalmayo.