Prison de Nanga Eboko : le Mandela International Center exige la DESTITUTION immédiate de madame le régisseur.

Prison de Nanga Eboko : le Mandela International Center exige la DESTITUTION immédiate de madame le régisseur.

Cette sortie de l’Ong intervient après le décès en date du 22 avril de l’année en cours, de 03 détenus dans ce milieu carcéral. Des disparitions consécutives à un mouvement d’humeur, en réaction au décès d’un autre détenu, sieur Mvogo, survenu deux jours plutôt.

Par Florentin Ndatewouo

Les conditions de détentions à la prison de Nanga Eboko sont au centre d’inquiétudes. De quoi mettre  l’Organisation non gouvernementale (Ong) MANDELA INTERNATIONAL CENTER sur ses dents. Ainsi, l’Ong « exige avec une rare détermination, la destitution immédiate de madame le Régisseur de la Prison principale de Nanga Eboko, l’Administrateur des Prisons (Aps) Agathe Suzanne Mengue suivie de sa mise immédiate à la disposition de la justice ». Dans son bulletin d’alerte n° 121/MCI sur, le MANDELA INTERNATIONAL CENTER dénonce les « exécutions extrajudiciaires, arbitraires ou sommaires et graves violations des droits des détenus à la Prison principale de Nanga Eboko. »

Le 22 avril dernier, 03 détenus, à savoir Salfougna Idrissou, Meyer Essomba, alias Ondigui, Biwole Aristide, succombent à leurs blessures. Des blessures contractées après des représailles administrées par les gardiens de prison sur ordre de madame le Régisseur. Ceci, suite à un mouvement d’humeur organisé par lesdits détenus, en réaction ouverte au décès d’un des leurs, sieur Mvogo.

Le MANDELA INTERNATIONAL CENTER rapporte que sieur Mvogo a été admis à la sortie en corvée (quitter la prison au quotidien sans l’escorte d’un gardien) par madame le Régisseur de la Prison principale de Nanga Eboko, Agathe Suzanne Mengue. « A charge pour le détenu de lui ramener la viande de brousse à chaque retour en prison. » Cependant, un malentendu se produit autour du gibier. Résultat des courses, le détenu est interdit de sortie en corvée. Il est par la suite atteint d’une maladie.

« (…) Dans la nuit du 19 au 20 avril dernier, le détenu Mvogo a succombé faute de soins et madame le Régisseur a ordonné son inhumation en catimini vers 2h du matin à l’insu de la famille et des autres détenus »

D’après le MANDELA INTERNATIONAL CENTER, le détenu Mvogo se verra interdire de se rendre dans un établissement hospitalier pour bénéficier des soins. L’irréparable se produire : « (…) Dans la nuit du 19 au 20 avril dernier, le détenu Mvogo a succombé faute de soins et madame le Régisseur a ordonné son inhumation en catimini vers 2h du matin à l’insu de la famille et des autres détenus », relate le MANDELA INTERNATIONAL CENTER. Face à cette situation, ces détenus n’ont pas  cru devoir garder leur langue dans la poche. Il s’ensuit des représailles. Parmi les 04 prisonniers, 03 passent de vie à trépas. « Le 04ème survivant reste cruellement enchainé et détenu dans des conditions horribles dans la cellule d’isolement à la prison principale de Nanga Eboko au moment des présentes écritures. »

Jean Claude Fogno,  attribue la responsabilité de ces faits à l’Etat du Cameroun. Le secrétaire exécutif permanent du MANDELA INTERNATIONAL CENTER s’appuie  sur les articles 04 et suivants d’une résolution 56/83 de l’Assemblée générale des Nations Unies, datée du 12 décembre 2001 sur la responsabilité de l’Etat pour fait internationalement illicite. A cet effet, l’Ong « exige, avec fermeté des autorités camerounaises, notamment du ministre d’Etat, ministre de la Justice garde des Sceaux, Laurent Esso, l’ouverture immédiate d’une enquête. »   

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