Droits de l'Homme: Pourquoi la Commission inflige une mise à pied de 08 jours à dame Tsemo?
Le serétaire permanent de l'institution motive sa décision par divers arguments, à savoir le "défaut de professionnalisme" imputable à la responsable de la cellule de la traduction.
Par Florentin Ndatewouo
Dame Tsemo fait l'objet d'une mise à pied de 08 jours. La décision a pris effet depuis le 29 janvier dernier."Pendant cette période, votre contrat de travail sera suspendu et vous ne percevrez pas votre paie." Ainsi souligne Jean-Pierre Esseba Abouem. Dans une correspondance datée du 23 janvier de l'année en cours, le Secrétaire permanent de la Commission des droits de l'Homme du Cameroun (Cdhc) présente les raisons à l'origine de sa décision:"vous avez de nouveau été absente à votre poste de travail les vendredi 19, mardi 23, et mercredi 24 janvier 2024, sans autorisation et sans justification, malgré votre traduction au Conseil de discipline le 25 janvier 2024, pour les mêmes causes et d'autres."
De plus, dans la correspondance adressée à Judith Espérance Nkouete Messah, épouse Tsemo, le Secrétaire permanent de la Cdhc évoque des manquements mis à l'actif de la responsable du service de la traduction et de l'interprétation de l'institution.
En effet, le 31 novembre 2023, dame Tsemo est appelée à reviser la traduction en langue française, du Rapport 2021 sur la Prévention de la torture dans les lieux de privation de liberté du Cameroun. La qualité du travail effectué n'est pas à l'abri de critiques:"(...)il m'a été donné de constater que le document qui a été transmis le 21 décembre 2023 au président de la Commission des droits de l'Homme du Cameroun (Cdhc) est truffé de fautes graves à chaque page", déplore Jean-Pierre Esseba Abouem. A titre d'illustration, le Secrétaire permanent de la Cdhc dénonce la:"Transmission de chiffres invraisemblables dans l'évaluation du nombre de détenus enregistrés dans toutes les prisons du Cameroun: 26 dans les prisons; 36 dans les unités de police; 37 dans les unités de gendarmerie, 5 dans les autres lieux de détention (page 72)."
"(...)je me vois dans l'obligation de vous infliger une mise à pied de 08 jours à compter du lundi 29 janvier 2024." Le Secrétaire permanent de la Cdhc.
A cela s'ajoute, l'"Existence de nombreuses fautes qui créent parfois de la confusion; Dysharmonie dans la présentation des extraits des textes cités aux pages 26 à 29; Mauvaise présentation de certains graphiques et tableaux par rapport au sens du document (voir pages 76 et 78 du rapport)."
Pour le Secrtaire permanent de la Cdhc, ces insuffisances mettent en évidence le sdéfaut de professionnalismes de dame Tsemo:"Les faits susmentionnés et les actes fautifs pour lesquels vous êtes mise en cause étant de nature à compromettre le bon fonctionnement du service, je me vois dans l'obligation de vous infliger une mise à pied de 08 jours à compter du lundi 29 janvier 2024", ainsi en a décidé le Magistrat hors-hiérarchie.
La reprise du service de dame Tsemo est prévue le jeudi 08 février 2024 à 8heures 30minutes.
La décision de mise à pied de Espérance Nkouete Messah, épouse Tsemo intervient dans un contexte de tentions. Cette dernière a déposé une plainte contre le président de la Commission des droits de l'Homme du Cameroun. Dame Tsemo reproche au Pr James Mouangue Kobila, les faits présumés de "Harcèlement sexuel", "outrage privé à la pudeur", "menaces sous conditions", "chantage", "blessures légères" "diffamations".