Soupçon de Harcèlement sexuel: Le démenti des collaborateurs du président de la Commission des droits de l'Homme
Ces derniers décrivent le Pr James Mouangue Kobila comme "un bon manager".
Par Florentin Ndatewouo
"Le professeur James Mouangue Kobila est un bon patron. Un Homme intègre. C'est un bon manager. Sa carrière n'a jamais été entachée." Tel est le portrait qui ressort de l'entourage professionnel du président de la Commission des Droits de l'Homme du Cameroun (Cdhc). Et pourtant, depuis une semaine, le Pr James Mouangue Kobila est l'objet de nombre d'accusations.
Judith Espérance Nkouete Messah épouse Tsemo a attrait par devant le Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé Centre-administratif, le président de la Cdhc. Elle fait grief à son patron, des faits présumés de "Harcèlement sexuel", "outrage privé à la pudeur", "menaces sous conditions", "chantage", "blessures légères" "diffamations"...
Il n'en est rien, nous a-t-on fait savoir à la Commission: "C'est de la pure calomnie." La plaignante est attendue au Conseil de discipline de la Cdhc en date du 25 janvier prochain. La plainte déposée par ses soins à l'encontre de son patron, constitue une mesure de rétorsion, explique-t-on: "C'est une vengence. Depuis lundi, la dame ne vient plus au boulot."
Nkouete Messah Judith Espérance, chef de cabinet du président de la Cdhc, auteure d'une plainte à l'encontre de son patron,
pour les faits présumés de Harcèlement sexuel, chantage...
Dame Nkouete Messah Judith Espérance, épouse Tsemo, exerce en qualité de chef de cabinet du président de la Commission des droits de l'Homme du Cameroun. En date du 27 octobre 2022, elle est saisie d'une correspondance :" Il m'a été donné de constater les faits ci-après: La préparation très tardives du discours d'ouverture des 3e et 4e sessions ordinaires de la Cdhc que vous m'avez seulement transmis le 20 décembre 2022, c'est-à-dire la veille, à l'heure où je me rendais déjà à un atelier organisé par le Minesec (Ministère des Enseignements secondaires, Ndlr), au Hilton Hôtel de Yaoundé, de sorte que c'est seulement pendant la nuit précédent les deux Assemblées générales que j'ai pu me pencher sur ce projet de discours", expose le Pr James Mouangue Kobila. Une situation qui n'est pas sans conséquences sur la suite des événements. A cet effet, le président de la Cdhc se trouve dans :
"-l'impossibilités totale ne serait-ce que de disposer de quelques pages de discours en langue anglaise tenant compte de mes corrections et;
-l'impossibilité totale de distribuer le discours aux journalistes à la fin de la cérémonie d'ouverture", déplore le président de la Cdhc. "Je vous invite par conséquent à vous resaissir et à exécuter dorénavent les devoirs de votre charge avec professionalisme", va-t-il recommander à sa collaboratrice. Mais l'intéressée ne l'entend pas de cet oreille et a cru devoir porter l'affaire à la connaissance du tribunal.
Il convient de rappeler que le "Harcèlement sexuel", "outrage privé à la pudeur", "menaces sous conditions", "chantage", "blessures légères", "diffamations" sont les infractions prévues et reprimées respectivement par les articles 302-1, 295, 302, 303, 281, 305 de la loi du 12 juillet 2016 portant code pénal.
Ces infractions présumées mis à la charge du président de la Cdhc rament à contre courant des valeurs d'intégrité, d'objectivité, d'efficacité, d'engagement... ainsi que les missions de l'institution dont le Pr James Mouangue Kobila préside aux destinées depuis le 19 février 2021.
Depuis la survenue de cet incident, des Organisations non gouvernementales (Ong), telles les nouveaux droits de l'Homme, demandent l'ouverture d'une enquête approfondie, à l'effet de faire la lumière sur cette affaire.