Affaire Amadou Vamoulke, Abah Abah : L’accusée Antoine Meyoa en colère
Suite au renvoi à demain 15 novembre de la cause, en raison, une fois de plus, de l’absence des Avocats de la défense, l’ancienne directrice de la CAMEROON MARKETING COMMUNICATION AGENCY accuse ses coaccusés d’influencer son Avocat.
Par Florentin Ndatewouo
Antoinette Menyeng Meyoa est dans tous ses états. L’accusée a visiblement atteint les limites de la patience. « Je n’aime pas lorsqu’on influence les gens. Il faut laisser mon Avocat travailler. Mon Conseil a demandé un renvoi pour une durée d’un mois. Le tribunal n’a pas accédé à cette requête. Pourquoi vous insistez ? » L’ancienne directrice de la CAMEROON MARKETING COMMUNICATION AGENCY (CMCA) attribue ses « malheurs » à ses coaccusés, Polycarpe Abah Abah et Amadou Vamoulke. « Madame Essomba, nos Avocats ont expliqué qu’ils ne peuvent pas plaider avant le vôtre, parce qu’il est le plus jeune. C’est le règlement intérieur du Barreau qui le dit », rappelle Polycarpe Abah Abah, au terme de l’audience de ce 14 novembre au Tribunal criminel spécial (Tcs) à Yaoundé. « Le règlement intérieur est une loi ? Il a été voté à l’Assemblée nationale ? » Questionne dame Meyoa Menyeng, qui n’est pas convaincue. « C’est votre Avocat qui est venu demander de l’aide aux nôtres. Nos Avocats l’ont donc soutenu dans sa requête », réagit une fois de plus Polycarpe Abah Abah. « Etes-vous sur mandat de dépôt madame Essomba ? Votre Avocat a-t-il été forcé par ses confrères ainés à ne pas prendre part aux audiences madame ? » Ainsi, s’enquiert un autre Avocat, venue prendre part à une autre audience, et témoin de la passe d’arme verbal entre les accusés. « Ce n’est pas de ça dont il est question », répond dame Meyoa.
Lire aussi : Amadou Vamoulke : «Je veux être jugé»
« Je fais l’union sacré avec les baobabs que je compte sur quoi ? »
Assis à proximité de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Vamoulke écoute sans mot dire, les complaintes de dame Essomba.
A l’appel des policiers, les accusés Polycarpe Abah Abah, Amadou Vamoulke quittent la salle d’audience pour se retrouver en salle d’attente, située en contre bas de l’étage qui abrite les salles d’audiences.
Antoinette Menyeng Meyoa, épouse Essomba ne décolère pas. Avant de libérer le plancher, elle exprime une fois de plus son désaccord : « Je fais l’union sacré avec les baobabs que je compte sur quoi ? A la dernière audience, monsieur le ministre a déclaré qu’il n’a plus rien à perdre. »
Lire aussi : Affaire Amadou Vamoulke, Polycarpe Abah Abah : Les Avocats de la défense ABSENTS
Ces échanges ont lieu à la suite de l’audience prévue ce jour. Le tribunal a une fois de plus été contraint de renvoyer la cause à demain 15 novembre, comme initialement prévue. Ce, à l’effet de permettre aux accusés de se faire assister par leurs Avocats.
A la dernière audience du 09 novembre de l’année en cours, le tribunal a procédé au renvoi de l’instruction de cette affaire pour les mêmes motifs.