Affaire William Sollo : Dieudonné Mah soutient la régularité des contrats de recouvrement
L’ancien directeur des affaires administrative et financière (Daaf) de la CAMEROON WATER UTILITIES CORPORATION (CAMWATER), est entendu à l’audience de ce 22 juillet au Tribunal criminel spécial (Tcs) de Yaoundé. Au cours de la REEXAMINATION, l’accusé a une fois de plus élaboré sur la question de la convention de la dette croisée, ainsi que les raisons ayant motivé le recours au cabinet de recouvrement.
Par Florentin Ndatewouo
« Dans quel contexte Avez-vous été traduit au Conseil de discipline en son temps ? »Ainsi s’enquiert l’Avocat de Dieudonné Mah : « Le directeur général de la CAMWATER (CAMEROON WATER UTILITIES CORPORATION, ndlr), monsieur Ondoua Akoa, m'a convoqué dans son bureau pour me demander de démissionner afin d’arrêter toute poursuite. Quand j'ai refusé de démissionner, il m'a traduit au Conseil de discipline », situe l’accusé.
Dieudonné Mah est interrogé par Me Diane Makam, à l’audience de ce 22 juillet au Tribunal criminel spécial (Tcs) de Yaoundé. Dans le cadre de la REEXAMINATION, l’ancien directeur des Affaires administrative et financière (Daaf) de la CAMWATER apporte des éléments de clarification, au sujet des contrats signés entre la CAMEROON WATER UTILITIES CORPORATION, et les sociétés de recouvrement, CAMEROON GENERAL SERVICES (CGS), et KO and KO.
A la question de savoir si lesdits contrats portaient des mentions d’enregistrement, l’accusé répond par l’affirmative : « Oui. Mais, les contrats sous seing privé ne devraient pas être enregistrés car, les contrats ne portaient pas les montants. Et, l'enregistrement se fait sur la base du montant de ce contrat. »
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« Au niveau du ministère des finances, nous savons tous que les engagements s'arrêtent en fin d'année. Et lorsqu'il y a eu une possibilité de procéder aux engagements, en mars 2015, ces créances ont été engagées et payées grâce à l'intervention de ces établissements »
____________Dieudonné Mah, accusé___________
Dieudonné Mah est également interpellé sur la convention de dette croisée. Il s’agit d’une créance due par la Camerounaise des Eaux (Cde) à la CAMWATER. Une redevance datée de 2010, qui, jusqu'en avril 2014 n'étaient pas payées : « l'État du Cameroun et la CAMWATER, après confrontation avec la Cde, ont décidé de signer une convention de croisée le 29 avril 2014. Jusqu'en fin d'année de cet exercice de 2014, rien n'a été engagé et payé », expose la défenderesse. Face à cette situation, la CAMWATER entrevoit mener des actions à l’effet d’entrer en possession de ses créances. C’est ainsi qu’elle sollicite les services des structures de recouvrement : « (…) nous avons recruté les établissements CGS et KO and KO pour nous aider à recouvrer ces créances », contextualise Dieudonné Mah : « Au niveau du ministère des finances, nous savons tous que les engagements s'arrêtent en fin d'année. Et lorsqu'il y a eu une possibilité de procéder aux engagements, en mars 2015, ces créances ont été engagées et payées grâce à l'intervention de ces établissements », a-t-il renchérit.
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Interrogé sur le déroulement de l’information judiciaire, Dieudonné Mah affirme n’avoir guère assisté à une confrontation avec son codétenu, René Mbida.
Cette affaire oppose le Ministère public, la CAMWATER à Jean William Sollo, Dieudonné Mah, René Mbida, Victor Atangana Stanislas, Jean Parfait Koé. Ces accusés sont attraits par devant le Tcs, pour répondre des faits présumés de détournement de biens publics (Dbp), et complicité de Dbp.
Les différents accusés ont tous été auditionnés devant la juridiction de jugement.
La suite de l’instruction en audience publique de cette affaire prévoit la présentation des réquisitions finales du représentant du Parquet général. Ensuite, viendront les observations de la partie civile, et la réplique de la défense. A cet effet, la cause est suspendue. Elle reprendra en date du 03, 30 septembre, 03 et 04 octobre prochains.