Barreau du Cameroun: Le bilan à mi-parcours du Bâtonnier

Dans son message de fin d'année délivré le 31 décembre 2023, Me Mbah Eric Mbah revient sur l'ensemble des activités menées depuis son élection à la tête de cette corporation. Il s'agit, entre autre, de l'amélioration du fonctionnement interne de l'Ordre; la lutte contre la corruption et les Droits de l'Homme;la lutte contre la persécution des Avocats.
Par Florentin Ndatewouo
Lutte pour le respect de l'intégrité de l'avocat. Lutte pour l'indépendance du Barreau. Lutte pour le respect et la sauvegarde des droits de l'Homme. Tels sont, en partie, les défis à relever par le Barreau du Cameroun, au cours de l'année 2024. Dans son champ d'intervention, cette organisation professionnelle entrevoit également oeuvrer en faveur de l'indépendance de la justice.
Ces grandes lignes des activités prévues pour l'année 2024 sont présentées par Me MBAH ERIC MBAH.
Dans son message de fin d'année délivré le 31 décembre 2023, le bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Cameroun dresse un bilan à mi-parcours de son mandat. Ce bilan adresse nombre de problématiques à savoir:
-la lutte contre la persécution des avocats;
-l'accompagnement du jeune avocat et la discipline;
-l'examen d'entrée en stage session 2024;
-la formation continue;
-la nouvelle carte professionnelle de l'avocat;
-la révision du cadre légal de cette profession.
En outre, le Batonnier s'est apesanti sur les actions menées en vue de: "l'amélioration du fonctionnement interne de l'Ordre;la lutte contre la corruption et les Droits de l'Homme; les repères historiques et l'archivage au Barreau." A cela s'ajoute:le Projet de construction du siège du Barreau; les relations entre le Barreau et le monde extérieur.
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"Une analyse plus approfondie de la situation nous donne l'impression qu'il ne s'agit plus de cas isolés mais d'un modèle de persécution qui doit être arrêté immédiatement."Dixit Me Mbah Eric Mbah
"Le bilan de l'année indique que les violences contre les avocats dans l'exercice de leur profession n'ont pas diminué mais ont été plutôt constantes", observe d'entrée de jeu, Me MBAH ERIC MBAH. Sur la problématique liée aux persécutions dont les avocats sont l'objet, le Bâtonnier note la fréquence des tensions entre les autres acteurs judiciaires, en l'occurence, les forces de maintien de l'orde. "Une analyse plus approfondie de la situation nous donne l'impression qu'il ne s'agit plus de cas isolés mais d'un modèle de persécution qui doit être arrêté immédiatement." En conséquence, Me MBAH ERIC MBAH condamne les actes de violence perprétrés sur les Avocats. Il saisi l'occasion pour mettre en garde les potentiels contrevenants :"Ainsi, nous passerons concrètement d'une position de simple dénonciation et d'interventions judicieuses à une position de poursuite pour tout excès injustifié de la part d'acteurs judiciaires ou d'autres pouvoirs et pour toute violation injustifiée de l'intégrité des avocats, le cas échéant."
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" parce qu'ils voulaient contourner les difficultés d'accès à la profession..." Me Mbah Eric Mbah
A l'image des différents corps de métiers, le Barreau n'échappe pas à l'épineuse question de la relève. D'où la nécessité d'organiser les examens d'entrée en stage, tel que prévue par la loi régissant cette profession. L'organisation de l'examen d'entrée en stage a connu nombre de difficultés. "Pour y parvenir, nous avons dû négocier et prendre des engagements concrets, certains d'ordre financier et d'autres d'ordre logistique. Certains ont été pris en prélude au lancement de l'examen et d'autres le seront le moment venu", explique le Bâtonnier. "Pour faire face aux engagements financiers pris pour la tenue de cet examen, il faudra un effort collectif du Barreau et des candidats. Nous ferons également appel à l'aide des confrères ayant une expertise dans différents domaines", a-t-il renchérit.
Dans le même ordre d'idées, Me Mbah Eric Mbah partage son inquiétude au sujet de la situation des 400 étudiants camerounais actuellement bloqués au Rwanda, " parce qu'ils voulaient contourner les difficultés d'accès à la profession..."
Il convient de rappeler que l'organisation de l'examen d'entrée en stage ne s'est pas tenu depuis 10 ans au Cameroun.