Polycarpe Abah Abah : « La non citation de nos témoins procède d’une stratégie bien élaborée par l'accusation pour nous priver de nos droits. »

Polycarpe Abah Abah : « La non citation de nos témoins procède d’une stratégie bien élaborée par l'accusation pour nous priver de nos droits. »

 

L’accusé s’exprime ainsi ce 29 août au Tribunal criminel spécial à Yaoundé. Ce, à la suite des conclusions faites par ses Avocats, demandant son acquittement.

 

Par Florentin Ndatewouo

 

«Je voulais humblement faire observer que dans ce volet 2, on fait comme si les points abordés n'avaient pas été soulevés dans le volet 1 et tranché par le tribunal. Ce tribunal avait déjà tranché ce problème. Le premier point concernait la comparution du témoin Ngamo, dans le volet 1. Également c'était posé le problème de nos conclusions qui avaient également été produites comme c'est le cas maintenant. Monsieur l'avocat général avait demandé le rejet de nos conclusions et de nos pièces au motif que le point inscrit à l'ordre du jour appelait ses réquisitions définitives.  Le tribunal avait rejeté nos conclusions, parce que les débats étaient déjà clôturés, l'ordre du jour, étant aux réquisitions définitives de monsieur l'avocat général. Pour respecter le principe du contradictoire, les pièces ne pouvaient plus être admises.

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pour le cas d'espèce, vous n'avez pas encore clôturé les débats à ce que je sache. A ce stade, nos témoins, notamment monsieur Ngamo n'a pas encore été cité. Doit-on vous soupçonné de ne pas vouloir que notre témoin comparaisse ?
Pourquoi priver la défense de ses droits ?
La non citation de nos témoins procède d’une stratégie bien élaborée par l'accusation pour nous priver de nos droits. Nous voulons placer cette procédure dans une perspective historique. Nous voulons que les droits de la défense soient respectés. 
On a peur de quoi? On a peur de ce que monsieur Ngamo va dire et c'est ça le fond de cette affaire. L'avocat général instruit à charge et à décharge pour la société que vous représentez. Est-ce une société de menteur ? je ne pense pas. Respectons les droits de la défense.»