Dernières déclarations : « Le présent procès n’est qu’une opération de règlement de compte, habilement maquillée. »
Au terme des plaidoiries de la défense ce 15 octobre au Tribunal criminel spécial (Tcs), l’ancien directeur général de l’ART prend la parole. Jean Louis Beh Mengue dénonce une mission de contrôle "aux ordres". Cependant, il dit avoir confiance en la Justice indépendante.
Par Florentin Ndatewouo
Je ne reviendrais pas sur les plaidoiries abondantes de mes Conseils. Mon intervention porte sur plusieurs points. Le rapport de la mission de contrôle et de vérification du Conseil supérieur de l’Etat (Consupe) comporte non seulement des incongruités manifestes, mais aussi, un déficit de compétence et la mauvaise foi des membres de la mission de contrôle sans doute aux ordres. Les contrôleurs n’étaient pas à la hauteur de leur tâche.
Je vous soumets la nécessité d’apprécier l’opportunité de la demande de compte du signataire dudit rapport qui devrait répondre des faits de dénonciation calomnieuse.
Il me semble utile d’être restitué dans un pan de ma carrière.
En 43 ans de service dans l’administration publique, j’ai géré plus de 300 milliards Fcfa. Quitus a été donné à ma gestion par les organes statutaires. Je suis convaincu que les enquêtes diligentées par les services spécialisés contre ma personne n’ont pas pu établir que je possède des biens meubles et immeubles à l’étranger ou même à Yaoundé, en dehors de ma résidence où je vis depuis 30 ans.
"Mon confort personnel ne passe pas avant la raison d’Etat."
La question qu’on pourrait se poser est la suivante : Comment un citoyen aussi modèle et apprécié est-il présenté à la communauté nationale et jeté à la vindicte populaire comme un prédateur de la fortune publique ? Le présent procès n’est qu’une opération de règlement de compte, habilement maquillé. Ceci, suite à une tentative de trafic d’influence qui a échoué, au sujet d’un marché de construction du nouvel immeuble siège de l’Agence de Régulation des Télécommunication (ART) au boulevard du 20 mai, à hauteur de 13 milliards Fcfa.
J’ai par devers moi un document à travers lequel j’ai sollicité un huis clos qui m’a été refusé. Je reste soumis au droit de réserve. Mon confort personnel ne passe pas avant la raison d’Etat.
Vous êtes en possession de toutes les informations vérifiables. Il vous revient de décider de la suite de cette affaire en votre âme et conscience. Je n’ai pas détourné les deniers publics de l’Etat. Je fais confiance en la justice de notre pays. Une justice libre et indépendante.