Dernières déclarations: «Madame la présidente, j'ai toujours cru en notre Justice. Je continue d'y croire.»
Poursuivi pour les faits présumés de détournement de biens publics en coaction, Dieudonné Oyono s'est exprimé à la suite des plaidoiries de ses Avocats. A l'audience de ce 19 septembre au Tribunal criminel spécial à Yaoundé, il clame une fois de plus son innocence.
Par Florentin Ndatewouo
"A la suite de mes conseils, je n'ai pas grand chose à ajouter. J'ai juste des précisions sur les chiffres, celui du détournement où je suis en coation avec monsieur Abdoul-Aziz. J'avais géré le Bip (Budget d'investissement public) de 2014. La dotation était de 800 millions et le total des dépenses que j'avais ordonnancées avant mon départ de l'Université de Douala le 15 septembre 2015, était de 679 millions 744 mille 620 Fcfa.
Pour ce qui est de 2015, les marchés ont été passés au quatrième trimestre de l'année, c'est-à-dire après mon départ de l'Université de Douala.
Pour ce qui est de la présomption de détournement du montant d'01 milliard,
18 marchés avaient été passées pour une enveloppe globale de 221 millions 819 mille 282 Fcfa. Le ministre des Finances avait autorisé le paiement de tous ces marchés.
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Pour terminer madame la présidente, j'ai toujours cru en notre Justice. Je continue d'y croire. Me Atangana Ayissi a évoqué un aspect très important de ma vie. J'étais un des responsables de l'audit technique judiciaire au Cameroun. Je ne peux donc pas m'amuser avec tout ce qui concerne la Justice. C'est la raison pour laquelle j'ai toujours travaillé avec les textes. Je ne m'amuse pas avec ce qui concerne le droit. J'ai fait un faisceau d'études... J'ai choisi de devenir professeur parce que mon père était instituteur. J'ai décidé de lui faire honneur.
Je me suis toujours contenté du peu que l'Etat me donne. Je n'ai jamais appelé monsieur Abdoul-Aziz pour lui demander quelque chose. J'ai passé 04 ans en prison, en me disant qu'il y a une justice dans ce pays. Je m'en remets à la sagesse du Tribunal. Lorsque vous regardez les procès-verbaux, j'ai toujours dit les mêmes choses parce que je n'ai jamais rien fait. Vous avez été toujours patient pour nous écouter. Cela nous rassure. Je vous remercie."