Abdoul-Aziz:«Depuis le début de cette procédure, nous ne disons que la vérité dans ce dossier. Il n'y a pas de détournement.»

Abdoul-Aziz:«Depuis le début de cette procédure, nous ne disons que la vérité dans ce dossier. Il n'y a pas de détournement.»

Invité à faire ses dernières déclarations devant le tribunal, celui qui occupe le poste d'agent comptable de l'Université de Douala à l'époque des faits réfute l'infraction de détournement de biens publics en coaction qui lui reprochée. Il est entendu à l'audience d'hier 19 septembre au Tribunal criminel spécial à Yaoundé.

Par Florentin Ndatewouo

"Je voudrais d'abord rendre grâce à Dieu qui nous permet d'atteindre ce niveau dans notre procédure sans écueils. 
Nous avons commencé cette procédure en 2018. Au cabinet du juge d'instruction, nous étions au nombre de 04... 04 années et demie plutard, nous sommes au nombre de 04. Et en cela, je rend grâce à Dieu madame la présidente. Je voudrais ensuite vous remercier madame la présidente et les membres de la collégialité pour la manière avec laquelle vous avez conduit le procès. Je voudrais ensuite dire merci à mes Avocats et au delà,  à l'ensemble des Avocats de la défense,  parce que tous nous ont défendu. Mais avec votre permission madame la présidente, je voudrais revenir sur deux faits. Le premier c'est sur les circonstances de mon interpellation, et le second,  sur mon premier contact avec le juge d'instruction.

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Le 22 mars 2018, lorsque mes coaccusés ont été interpellés, j'étais à Maroua en mission. Lorsqu'on est à Maroua, on a deux pays voisins à sa portée : le Tchad, le Nigéria. J'aurais pu faire comme monsieur Nandjou ou monsieur Amta. Mais, je ne  l'ai pas fait. J'ai fait ma mission, et à la fin de la mission, je suis revenu sur Douala reprendre mon travail. Parce que dans ma conscience, je ne me reprochais de rien. J'ai repris mon travail et cela a duré pendant 45 jours. C'est le 03 mai 2018 que j'ai été interpellé à mon tour.

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Mon tout premier contact avec le juge d'instruction se déroule le 05 mai 2019. Lorsque le juge m'a identifié, il m'a notifié du chef d'accusation en me disant:« monsieur  Abdoul-Aziz, vous êtes accusé pour le détournement du montant 01 milliard 250millions Fcfa, représentant le cumul de la subvention d'investissement des exercices 2014-2015.» J'ai immédiatement réagi en lui disant que le montant n'était pas juste. La subvention que j'ai reçue était plus élevée que cela. Je lui ai présenté les documents séance tenante, et nous avons corrigé le montant. Sur le procès-verbal de première comparution, il y avait 07 corrections que nous avons faites ensemble.

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J'évoque ces faits pour dire que même les montants que nous avons supposé détourné, c'est moi qui les a corrigé. C'est pour dire que depuis le début de cette procédure, nous ne disons que la vérité dans ce dossier. Il n'y a pas de détournement. Rendu à ce jour, vous avez tous les documents, les marchés, les lettres commande, les paiements, les engagements... Je vous remercie."