Habeas Corpus : Les réquisitions du Parquet attendues 

Habeas Corpus : Les réquisitions du Parquet attendues 
Le collectif Me Sylvain Souop, au terme d'une audience à la Cour d'appel du Centre

L’audience du 28 février dernier a été renvoyée au 14 mars prochain. L’avis du procureur de la République près le Tribunal de grande instance du Mfoundi est requise au sujet des 37 demandes formulées par les détenus du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.  

Par Florentin Ndatewouo 

Les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) devront une fois de plus faire preuve de patience. L’audience d'habéas corpus prévue hier 28 février devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi (Tgi) n’a pas eu lieu. Pour cause ? « Monsieur le procureur de la République était occupé à d’autres affaires, a laissé son banc inoccupé, vide, sans représentant pourtant ils sont une vingtaine de Magistrats affectés à son Parquet », regrette Me Hyppolite Meli. « Ils sont étaient eux aussi très occupés pour ne pas venir dérouler les Réquisitions tant attendues du Ministère public sur les demandes d’habeas corpus formulées depuis le 05 décembre 2022 par les prisonniers politiques Mrc », poursuit le représentant du collectif Me Sylvain Souop, en charge de la défense des détenus. 


06 des 07 prisonniers attendus ont répondu à l’appel.
Dans le cadre de cette procédure relative à la demande libération immédiate, 37 requêtes ont été déposées devant le Tgi du Mfoundi. Cette juridiction est saisie depuis le mois de novembre 2020. « Les tergiversations, les fuites en avant des Magistrats en charge de ces dossiers pendant la période intermédiaire de 06 mois, lesquels (instructions non écrites), évitent de discuter du fond (…) » Le collectif Me Sylvain Souop dénonce ainsi le caractère « illégal et arbitraire définitivement tranché. » Il déplore des arrestations, des détentions, des poursuites pénales, des jugements et des condamnations qui administrent déjà « la preuve de la rébellion manifeste de l’Etat du Cameroun contre le droit international d’une part, et d’autre part, la révolte et le soulèvement des agents de l’Etat du Cameroun contre les décisions rendues par les instances d’observation conventionnelle de l’Onu. »  


Dans le même ordre d’idées, la décision de la Cour d’appel du Littoral est attendue. Elle a été saisie pour se prononcer contre l’ordonnance de rejet de 22 demandes introduites par le collectif Me Sylvain Souop. Ces demandes n’ont pas reçu l’avis favorable du Tribunal de grande instance du Wouri, en date du 18 janvier de l’année en cours. 


 Cette procédure est consécutive à l’arrestation des militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun à la faveur des marches projetées le 22 septembre 2020.  
La prochaine audience est prévue le 14 mars prochain.