Affaire Emmanuel Leubou et cie : Le témoin de l’accusation parle de l’usage malveillant de l’application Antilope.
Par Florentin Ndatewouo
L’application Antilope (Application nationale pour le traitement informatique et logistique du personnel de l’Etat) est l’objet d’un usage malveillant : « 509 suppressions entre 18h28min et 18h55min. Le 20 mars 2016, le même utilisateur a fait 115 suppressions entre 16h03min et 16h46 min. » Note le témoin de l’accusation. Le docteur Bell est interrogé ce 04 février au Tribunal criminel spécial (Tcs) à Yaoundé par le Ministère public. Dans sa déposition, l’expert en sécurité informatique évoque la violation de la loi. Celle-ci porte sur l’attribution d’une avance sur pension aux personnels de l’Etat encore en activité.
Au rang des bénéficiaires, figure dame Assiatou Boullo Bouba. Le 20 octobre 2015, cette dernière perçoit la somme de 03 millions 565 mille 822 Fcfa. Ce montant lui est attribué au moyen du User SO5A sur le poste de travail 1083. Ainsi, la question de la responsabilité qui découle de l’usage frauduleux du USER se pose. Pour le témoin du Parquet général, cette responsabilité incombe à son propriétaire. Ce, considération prise du fait que ce dernier « (…) est son propriétaire légal. »
A la suite de l’interrogatoire du témoin par le Ministère public, la partie civile sollicite un renvoi. Ainsi, l’audience est suspendue et renvoyée au 07 février prochain. Elle permettra aux Avocats de la partie demanderesse de poursuivre l’audition du témoin du Ministère public.
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Dans le cadre de cette affaire, sieurs Leubou Emmanuel, Amadou Haman, Lefang Célestine Nkeng, Mefiro Pempeme Inoussa, sont attraits en justice par le Ministère public et le Ministère des Finances (Minfi). L’accusation leur reproche les faits présumés de détournement de biens publics (Dbp), coaction et complicité de Dbp.