Gestions des fonds Covid-19 : Dion Nguté ELUDE le volet judiciaire de la question.
Le premier ministre est interrogé le 17 juin dernier par le député Rdpc, Engelbert Essomba Bengono. Les préoccupations de l’élu de la nation portent en partie sur la manipulation des deniers publics y relatifs, le niveau de mise en œuvre des recommandations de la Chambre des Comptes.
Par Florentin Ndatewouo
Joseph Dion Ngute marche sur les œufs : « Honorable député, avant de conclure, permettez-moi de ne pas m’appesantir sur les déclarations liminaires qui ont été faites dans le cadre de ces questions orales. Lesquelles font référence au caractère incontestable et irréfutable de la gestion non orthodoxe des fonds mobilisés pour la riposte au Covid-19. » Le premier ministre chef réagit ainsi aux questions posées par le député du Rassemblement démocratique du Peuple camerounais (Rdpc), Engelbert Essomba Bengono. Au cours de la séance plénière du 17 juin de l’année en cours, tenue à l’hémicycle du Palais des Congrès de Yaoundé, le chef du gouvernement fait valoir le respect du principe de séparation des pouvoirs. Joseph Dion Ngute joue la carte de la prudence. Il est peu prolixe et invite à la pondération : « Il serait indiqué d’éviter des observations impromptues qui en même temps portent atteinte à la règle fondamentale de la présomption d’innocence. » Le premier ministre note tout de même que le chef de l’Etat a transmis ce dossier aux instances judiciaires.
La représentation nationale prend part aux questions orales à l'hémicycle du Palais des congrès à Yaoundé/17/06/2022.
Par ailleurs, Joseph Dion Ngute est appelé à éclairer la lanterne de représentation sur : le niveau des engagements financiers futurs au titre du fond spécial de solidarité contre le Covid-19 ; l’état des lieux de l’implémentation de la politique de l’import-substitution initiée par le gouvernement. « Le gouvernement est à pied d’œuvre pour la mise en œuvre optimale de l’ensemble des recommandations formulées par la chambre des comptes », a-t-il indiqué.
Il convient que les discussions autour de la gestion des fonds destinés à la lutte contre le Covid-19 n’est pas la chose la mieux autorisée à l’Assemblée nationale. Au cours de l’année 2021, la question a été inscrite dans le cadre d’une séance d’informations et d’échanges. Celle-ci a été par la suite reportée sine die, sans la moindre explication.
La séance plénière relative aux questions orales du 17 juin dernier a également été l’occasion pour le pouvoir législatif de contrôler l’action gouvernementale sur divers autres thématiques, à l’instar de :
-la création d’une chambre de COMMON LAW à la Cour suprême et d’une école de droit pour la formation des Avocats ;
-les mesures prises par l’exécutif pour améliorer la qualité de l’eau qui coule dans les robinets ;
-les mesures prises par le gouvernement pour valoriser le tourisme ;
-le Bilan de la construction de 3000 forages dans le septentrion.