Recommandations : La représentation nationale milite pour l’adoption d’une disposition règlementaire visant à INDEMNISER les clients de Eneo dont le dommage est avéré.
Florentin
En outre, les députés attirent l’attention de l’exécutif sur la nécessité de procéder à l’application d’une tarification exclusive, spécifique qui tiendrait comptes des revenus modestes des ménages.
Par Florentin Ndatewouo
La représentation nationale convient d’une kyrielle de mesures visant à améliorer l’offre en eau potable et en énergie électrique. Au sujet de l’accès à l’électricité, les mesures sont parties liées aux volets législatif, règlementaire et financier.
Au plan législatif et règlementaire, il sera question d’:
- Adopter et appliquer une tarification exclusive, spécifique qui tiendrait comptes des revenus modestes des ménages ;
-Adopter une disposition règlementaire sur les indemnisations des clients Eneo et CAMWATER dont le préjudice est avéré.
Le défaut d’atteinte des objectifs tels que fixés dans l’avenant au contrat de concession signé en 2018 entre l’Etat et le concessionnaire Eneo est enclin au nouveau régime de pénalité.
L'honorable Dam Dam Marie, député Udc, au cours de la séance plénière spéciale sur l'accès à l'eau potable et à l'électricité. Hémicycle au Palais des Congrès de Yaoundé/28/06/2021.
La diversification des sources d’approvisionnement se présente comme une solution au déficit énergétique. A cet effet, l’adoption d'une politique publique axée sur les énergies renouvelables est sollicitée. La limitation du champ d’action des différents acteurs intervenant dans le processus de production de l’énergie électrique se présente comme un atout. Dès lors, il faut : « Réguler davantage les secteurs de la production et de la distribution qui dans la pratique restent encore liés ; Améliorer et privilégier les options d’interconnexion qui favoriseraient la mise en œuvre de l’électrification de l’ensemble du territoire national. »
« Optimiser l’accès des populations rurales à l’eau potable en améliorant la qualité des forages et privilégier le système d’approvisionnement par captage de sources aménagées. »
L'honorable Evaristus Njong, député SDF, au cours de la séance plénière spéciale sur l'accès à l'eau potable et à l'électricité. Hémicycle au Palais des Congrès de Yaoundé/28/06/2021.
Au plan financier, l’option des pouvoirs publics repose sur le développement du partenariat public-privé, « pour la construction de barrage à haute valeur ajoutée favorisant le maillage en offre énergétique de l’ensemble du territoire national ». En outre, il est requis une revue à la hausse de l’enveloppe budgétaire du Ministère de l’Eau et de l’Energie, « pour une meilleure soutenabilité des investissements en la matière ».
Les échanges ont également débouché sur l’adoption des recommandations relatives à l’accès à l’eau potable.
Sur le plan législatif et règlementaire, le transfert effectif de compétences aux Collectivités territoriales décentralisées (Ctd) fait l’objet de plaidoyer. Ceci, en vue de la réalisation des puits, forages et mini-adduction d’eau, assorti d’un accompagnement technique préalable. En outre, il est question de « rendre effective la loi du 14 avril 1998 portant régime de l’eau au Cameroun, notamment sur les aspects : exploitation et distribution et le recours au systèmes alternatifs d’alimentation… »
Nombre d’actions sont envisagées au plan infrastructurel. Outre la diversification et la multiplication des points de ravitaillement en eau potable, il est recommandé de réhabiliter des réseaux et circuits d’eau endommagés ou vétustes, « Optimiser l’accès des populations rurales à l’eau potable en améliorant la qualité des forages et privilégier le système d’approvisionnement par captage de sources aménagées. »
L’implémentation des recommandations adoptées au terme de la séance plénière sur la problématique relative à l’accès à l’eau potable et à l’électricité relève de l’urgence. Ceci, eu égard aux besoins et préjudices dont les populations sont l’objet au quotidien.
