Loi de Finances 2022: Le budget est de 5752,4 milliards Fcfa contre 5480,4 milliards en 2021.
Avec une hausse de 272 milliards Fcfa, cette enveloppe vise entre autres, la soutenabilité à moyen et long terme des finances publiques, l’implémentation de la SnD30.
Par Florentin Ndatewouo
L’Etat du Cameroun envisage un taux de croissance de 4,5% en 2022 contre 3,6% en 2021. Cette croissance s’articule autour de nombreux facteurs. Il s’agit entre autres, de :
-la maitrise de la pandémie de la covid-19 ;
-les retombées de l’organisation de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) ;
-une contraction moins prononcée dans le secteur pétrolier et gazier, ainsi que l’atténuation des problèmes sécuritaires. « L’objectif globale demeure la soutenabilité à moyen et à long terme des finances publiques et la bonne mise en œuvre de Stratégie nationale de Développement (SnD30), en lien avec les directives présidentielles contenues dans la circulaire du 30 août 2021 », explique l’exposé des motifs de ce texte.
Le budget de l’Etat au titre de l’exercice 2022 s’équilibre en ressources et en emplois à la somme de 5752,4 milliards Fcfa contre 5480,4 milliards en 2021, soit une hausse de 5% représentant 272 milliards Fcfa en volume. « Cette hausse significative est la résultante logique des appuis budgétaires consécutifs à la signature du nouveau programme économique et financier (Pef) conclu avec le Fmi (Fond monétaire international) », lit-on dans le projet de loi de Finances déposé ce 25 novembre sur la table des députés.
« Le projet de loi de Finances initiale, y compris le rapport et les annexes explicatives prévus aux articles 14 et 15 de la présente loi, est déposé au Parlement au plus tard 15 jours avant l’ouverture de la session budgétaire. »
Le projet portant loi de Finances pour l’exercice 2022 entrevoit le plafonnement du déficit budgétaire à 02% du produit intérieur brut (Pib). « La pression fiscale connaitra cependant une augmentation en valeur relative de 0,8%, passant ainsi de 11,3% du Pib en 2021 à 12,1% en 2022. »
Le changement des référentiels comptable ; la rationalisation de la parafiscalité affectée à certains organismes publics ; l’introduction d'une annexe dédiée à la budgétisation sensible au genre ; la mise en place de nouveaux programmes budgétaires dans les administrations publiques se présentent comme des innovations contenues dans le projet portant loi de Finances pour l’exercice 2022.
Le dépôt ce 25 novembre du projet portant loi de Finances pour l’exercice 2022-met une fois de plus en avant-l’incapacité du pouvoir exécutif-à se conformer à la loi. Le gouvernement ne s’est pas acquitté de l’observance des dispositions de l’article 57 (1) de la loi du 11 juillet 2018, portant régime financier de l’Etat et des autres entités publiques. Cet article dispose que « le projet de loi de Finances initiale, y compris le rapport et les annexes explicatives prévus aux articles 14 et 15 de la présente loi, est déposé au Parlement au plus tard 15 jours avant l’ouverture de la session budgétaire. »