Vol aggravé présumé: Un justiciable poursuivit pour extorsion d'un téléphone portable de marque Iphone 11 pro max

Par ailleurs, il est  reproché à sieur Okala, l'appropriation indue d'un montant avoisinant la somme de 472 000 Fcfa. L'accusé réfute les faits mis à sa charge. Il est entendu à l'audience du 06 août dernier au Tribunal de grande instance (Tgi) de Yaoundé Centre-administratif.

Par Florentin Ndatewouo

La défense de Simon Okala regrette l'absence d'éléments à charge contre son client. "Si l'on s'en tient aux dispositions de l'article 305 du Code de procédure pénale, c'est l'accusation qui doit donner les éléments au lieu d'amener l'accusé à reconnaître, par tous les moyens, les faits qui lui sont reprochés." A l'audience du 06 août dernier, la partie défendéresse déplore le défaut de témoin, et d'"indice du vol", retrouvé sur l'accusé. 
Sieur Okala est attrait par devant le Tribunal de grande instrance (Tgi) de Yaoundé Centre-administratif par dame Ngapnang. L'accusé répond des faits présumés de vol aggravé. 

Palais de Justice de Yaoundé Centre-adminisratif

Dame Ngapnang dit avoir été dépossédée  de son téléphone portable de marque Iphone 11 pro max. A cette perte matérielle, s'ajoute  un préjudice financier d'environ 472 000 Fcfa.

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Selon le Parquet, la plaignante est l'objet d'une agression dans la nuit du 31 juillet au 01er août 2022. Les faits se déroulent  au quartier dénommé "Messassi" à Yaoundé, au lieu-dit "Amour Bar":"Le 31 juillet 2022, je me trouvais à la Cave de Rocher aux environs de 20h. Je rentrais du travail chez un papa à Nkozoa. Je partageais un pot avec des amis. Nous sommes partis de là aux environs de 21H", fait savoir Simon Okala.

"Mon client n'a pas le don d'ubiquité" dixit l'Avocat de la défense 

Dans ses dépositions, l'accusé affirme avoir fait la rencontre de dame Ngapnang pour la première fois lors de sa garde à vue. "Cette dame est venue me trouver en cellule au 17ème arrondissement. J'avais été arrêté pour défaut de Carte nationale d'identité le 01er août 2022, la nuit d'après la survenue des faits qui me sont reprochés." Simon Okala poursuivit: "(...)Elle venait déposer sa plainte. Madame Ngapnang a dit à l'enquêteur que parmi ses agresseurs, je suis celui qui avait les lokses (cheveux ébourifés, Ndlr) sur la tête."
Au cours de son contre-interrogatoire, l'accusé balaie d'un revers de la main les déclarations de la demanderesse:"Je n'ai jamais eu cette coiffure sur la tête. J'habite le quartier Olembé et cette dame dit avoir été agressée à Messassi." 
Ainsi, la défense note qu'il y a "erreur" sur la personne:"Mon client n'a pas le don d'ubiquité", souligne le défenseur de sieur Okala. 

Karma?

Le Ministère public rame à contre courant de la partie défendéresse."La victime n'a pas eu de la peine à vous identifier", martèle madame le Procureur de la République à l'égard de l'accusé. "Le frère d'Okala Simon croupi sous le poids des reconnaissances de dettes dues aux actes repréhensibles posés par son frère. L'accusé est un récidiviste." Pour preuve? "Il  est connu des fonctionnaires de police", précise le Parquet. En conséquence,  "Nous requérons qu'il vous plaise de le reconnaître coupable des faits de vol aggravé."
A la suite des réquisitions du Parquet, la présidente du tribunal souligne le caractère récidiviste de l'accusé." Monsieur Okala vous êtes un voleur de matériel de chantier. Ce qui vous arrive en ce moment, c'est qu'on appelle communément au quartier, le "Karma". ça existe! Tellement, vous avez volé dans les chantiers et on ne vous a pas arrêté que, même le jour où vous dites que vous n'avez pas volé, on vous arrête. C'est ça le karma." 

L'infraction de vol aggravé est prévue et reprimée par les dispositions de l'article 320 de la loi du 12 juillet 2016 portant code pénal:"(01) Les peines de l'article 318 ci-dessus sont doublées si le vol a été commis soit:
a) à l'aide de violence;
b) avec port d'arme;
c)par effraction extérieure, par escalade ou à l'aide d'une fausse clé;
d) à l'aide d'un véhicule automobile..."
L'article 318 évoqué supra dispose:" Est puni d'un emprisonnement de cinq (05) à dix (10) ans, et d'une amende de cent mille (100 000) à un million (1 000 000) Fcfa, celui qui porte atteinte à la fortune d'autrui:
a) par vol, c'est-à-dire en soustrayant la chose d'autrui..."  
L'affaire est mise en délibéré pour le 13 septembre 2023.