Détention: Olivier Bibou Nissack 03 ans après...
Florentin
Condamné à 07 ans de prison pour Complicité de tentative de révolution... le porte-parole de Maurice Kamto a déjà séjourné pendant 1095 jours à Yaoundé Kondengui.
Par Florentin Ndatewouo
Le 22 septembre dernier a marqué le 03ème anniversaire de la détention d'Ulrich Olivier Bibou Nissack:"Cela fait très exactement 1095 jours que mon époux, monsieur Bibou Nissack Olivier, a été illégalement enlevé par le commissaire divisionnaire Mendouga, à notre domicile conjugal à Yaoundé au Cameroun." Ainsi se souvient madame Bibou Nissack, dans une communication faite le 22 septembre de l'année en cours.
Le porte-parole du président national du parti politique Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) est privé de liberté à la suite de l'appel lancée par Maurice Kamto, en faveur des "marches blanches". Cette manifestation projetée est prévue le 20 septembre 2020.
Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, condamné à 07 ans de prison à la suite de marches blanches projettées/20/09/2023
Seulement, ce jour, Ulrich Olivier Bibou Nissack ne participe guère auxdites marches. Et pourtant, quelques jours plus tard, il reçoit à son domicile, la visite des forces du maintient de l'ordre. Ces derniers lui font part d'une invitation à un entrevue avec le Délégué général à la Sureté nationale (Dgsn). De ce pas, Olivier Bibou Nissack décide de suivre ses interlocuteurs.
Vêtu d'un costume cravate, il quitte sa famille, dans l'espoir de la rejoindre au terme de l'entretien supposé, avec le patron de la police camerounaise... Cependant, Olivier Bibou Nissack est loin de s'imaginer ce qui l'attend.
Chemin faisant, il découvre le pot aux roses. En lieu et place de la Dgsn, le véhicule transportant à son bord le porte-parole de Maurice Kamto emprunte plutôt un autre itinéraire.
Olivier Bibou Nissack est conduit à la prison de Yaoundé Kondengui. Il y séjourne depuis lors, aux côtés de ses camarades politiques, au rang desquels figure le professeur Alain Fogue Tedoum, trésorier national du Mrc.
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Dans la foulée, la tenue des premières audiences est annoncée. Les prévenus ne sont pas extraits de la prison. En marge de l'audience du 22 octobre 2020, Me Meli Hyppolite Tiakouang note d'entrée de jeu: "Aucun titre de détention, ni d'arrestation n'a été présenté."
Olivier Bibou Nissack et Maurice Kamto échangent au terme de l'audience à la Cour d'appel de Yaoundé Centre-administratif/12/12/2020
Le coordonateur du collectif Me Sylvain Souop, en charge de la défense des intérêts des détenus du Mrc dénonce les agissements de l'accusation: "Nous avons été surpris d'entendre de l'avis du Procureur de la République qu'un citoyen peut être arrêté par un policier à n'importe quel moment, et on ne sait en vertu de quoi, et peut le consever autant qu'il veut."
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Olivier Bibou Nissack et compagnie sont condamnés le 27 décembre 2021. Il écope la peine de 07 ans d'emprisonnement, pour les infractions présumées de Complicité de tentative de révolution, d'attroupement aggravé et rebellion...
Les marches projettées du 22 septembre 2020 ont été motivées par trois problématiques, à savoir, la dénonciation du "hold-up" des consultations électorales présidentielles du 07 octobre 2018; la dénonciation du détournement de biens publics, dans le cadre de la construction des infrastructures devant abriter la Coupe d'Afrique des Nations (Can); la guerre qui a cours depuis l'année 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
