Soupçon de complicité de tentative de révolution : Les nouvelles charges retenues contre Olivier Bibou Nissack et cie

Soupçon de complicité de tentative de révolution : Les nouvelles charges retenues contre Olivier Bibou Nissack et cie

Par Florentin Ndatewouo

La prison centrale de Yaoundé Kondengui est désormais le nouveau lieu de détention de Ulrich Olivier Bibou Nissack. Hier 3 novembre, aux environs de 22h22, il a reçu au cours d’une audience au Tribunal miliaire de Yaoundé, son ordonnance de mise en détention provisoire. Cette mise en détention provisoire est fixée pour une durée de 6 mois. L’un des membres du “collectif Me Sylvain Souob”, assurant la défense du porte-parole de Maurice Kamto, Alain Fogue et compagnie indique que les charges d'”insurrection et de suspicion de déstabilisation des institutions” ont été modifiées.

Des membres du “collectif d’avocats Me Sylvain Souob” au cours de l’audience au Tribunal militaire de Yaoundé le 03/11/2020.

D’après Me Hyppolite Meli, son client est désormais poursuivi pour répondre des faits de “complicité de tentative de révolution, d’ attroupement aggravé , et de rébellion”. Des chefs d’accusation qui relèvent des infractions commises en temps de guerre selon Me Sother Menkem, membre du collectif évoqué supra. Les mêmes faits sont reprochées également aux 9 autres mise en cause. L’avocat des inculpés souligne qu’aucun détenu n’a bénéficié de la mise en liberté.

“Je comprends désormais pourquoi, ils n’ont pas été présentés devant le petit juge d’habeas corpus et pourquoi nous, avocats devrions être humiliés et intimidés pour ne pas avoir accès à eux.”

Sévices sur des détenus pensionnaires au Secrétariat d’Etat à la Défense, présents à l’audience au Tribunal militaire de Yaoundé 03/11/2020.


Des images en notre possession présentent des sévices à des endroits précis du corps de certains détenus. On peut y voir sur les plantes des pieds la couleur rouge sombre du sang coagulé. Des cicatrices de blessures sur les bras et tibias, des traits marqués par le passage des coups de fouet à la poitrine: “Je comprends désormais pourquoi, ils n’ont pas été présentés devant le petit juge d’habeas corpus et pourquoi nous, avocats devrions être humiliés et intimidés pour ne pas avoir accès à eux.” Les avocats des victimes de ces “Quelques “œuvres d’art” du SCRJ/SED” ‘n’ont pas souhaité révéler l’identité des victimes. “Nous taisons volontiers leurs noms. Nous avons répertorié les noms des tortionnaires. Nous souhaitons qu’ils révèlent le moment venu de qui ils recevaient les ordres.” Me Meli fait savoir que “l’auteur de la fouille de la cellule de sûreté de Olivier BIBOU Nissack en son absence dénoncé également.”

Liste des détenus