Affaire Martinez Zogo: La doyenne d’âge INTERPELLE la presse
Florentin
Au cours de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire ce 03 mars à l’hémicycle du Palais des Congrès à Yaoundé, l’honorable Laurentine Koa Mfegue dénonce le lynchage médiatique, la diffamation. A cet effet, elle demande aux médias le respect de la législation ainsi que la déontologie qui régissent leur profession.
Par Florentin Ndatewouo.
« Mais ce n’est guère par réseaux sociaux interposés, ou par des lynchages médiatiques, que nous ferons valoir la vérité ou obtenir que Justice soit faite…» Prévient la doyenne d’âge. « Je demeure convaincue qu’il n’est pas nécessaire d’inonder la toile, les colonnes des journaux, les antennes des radios et des télévisions, à l’effet de vouer certains compatriotes aux gémonies, les jeter à la vindicte populaire, les vilipender ou les diffamer. » L’honorable Laurentine Koa Mfegue s’exprime ainsi ce 03 mars à l’hémicycle du Palais des Congrès de Yaoundé.
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire du mois en cours, la doyenne d’âge se prononce sur l’actualité relative à l’assassinat de Martinez Zogo, animateur vedette de l’émission « embouteillage », sur la station de radio amplitude Fm. « J’agissant des affaires pendantes, je voudrais tout de même appeler les compatriotes à la retenue et au discernement. Dois-je le rappeler ? Le Cameroun est un Etat de droit. Des institutions existent pour connaitre des différents cas. Nul ne saurait se substituer à ces institutions. »
Des députés prennent part à la cérémonie d'ouverture de la session parlementaire du mois de mars à l'hémicycle du palais des Congrès à Yaoundé/03/03/2023.
Martinez Zogo est porté disparu en date du 17 janvier de l’année en cours. La découverte de son corps présumé 05 jours plus tard a provoqué une levée de bouclier. Depuis lors, l’opinion publique nationale et internationale réclame justice : « Certes par le passé, nous avons connue des déceptions. Nous sommes ainsi restés sur notre faim… », admet l’honorable Laurentine Koa Mfegue. La doyenne d’âge invite tout de même à faire preuve de discernement, de raison et de pondération. Des qualités qui permettront d’aboutir au « triomphe de la vérité et de la justice. »
A cet effet l’honorable Laurentine Koa Mfegue attire l’attention des médias. « Il est bon croyons-nous d’exercer dans le strict respect des règles déontologiques qui régissent votre profession dans le strict respect également de la législation en vigueur en la matière, mais aussi conformément aux enseignements reçus pendant vos formations. »
« Les scandales de la République »
En outre, le discours de la doyenne d’âge adresse ce qui est convenu d’appeler « les scandales de la République », à savoir :
-Affaire du chantier de construction du complexe sportif d’Olembé ;
-Affaire de la gestion des fonds Covid ;
-Affaire des indemnisations relatives au projet de construction de l’auto-route Yaoundé-Douala ;
-Affaire de la gestion des chapitres 94 et 65 de la loi de finances ;
-Affaire de l’assassinat de monseigneur Jean Marie Benoit Balla, ancien évêque de Bafia.
L'honorable Cavaye Yéguié Djibril, président de l'Assemblée nationale sortant, au cours de la cérémonie d'ouverture de la session
parlementaire du mois de mars à l'hémicycle du palais des congrès de Yaoundé/03/30/2023
Sur le plan national, la session parlementaire du mois de mars s’ouvre dans un contexte marqué par les préoccupations d’ordre sécuritaires. L’attaque terroriste survenue le 25 février dernier, au cours de l’ascension du mont Cameroun dans la région du Sud-Ouest en dit long.
A l’échelle internationale, les catastrophes naturelles, à l’instar des séismes en Turquie et Syrie, sont au centre des inquiétudes. Dans le même ordre d’idées, la crise russo-ukrainienne, les changements climatiques font l’objet de nombreuses préoccupations.
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Au cours de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire ce 03 mars, une minute de silence a été observée en hommage à l’honorable Bienvenue Tak. Le député de la circonscription du Lom et Djerem, dans la région de l’Est Cameroun est décédé le 22 décembre 2022 des suites de maladie.
La session parlementaire du mois de mars est essentiellement consacrée au renouvellement du bureau du Parlement. Avant la tenue des consultations électorales au sein des deux chambres, les activités seront présidées par le bureau d’âge, comme le prévoit l’article 14 de la loi du 09 septembre 2014, portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
