Mobilisation : "Il faut choisir son combat"

Mobilisation : "Il faut choisir son combat"

Certains camarades ont une relation décalée avec leur organisation. Cela pourrait se comprendre dans la mesure où ils appréhendent les actions du Syndicat national des journalistes du Cameroun ( Snjc), en clair, nos actions comme des activités du Président et de ses petits amis. Je crois que nous devrions accentuer des séminaires de formation sur ce qu’est réellement le mouvement syndical.

J’ai eu mal hier (9 juin), de voir cette maigre mobilisation de la presse camerounaise, face à la mort tragique d’un des leurs. A Yaoundé, Buéa, Douala et Maroua, ou quelques actions ont été menées, la mobilisation est restée insuffisante. Bien que le message soit passé, car à Yaoundé où j’ai été personnellement, des responsables du Ministère de la Communication (Mincom) sont descendus de leur piedestral, pour nous entendre.

Thierry Eba, président du Syndicat national des journalistes du Cameroun devant l’entrée principale du ministère de la communication, pendant la manifestation pacifique Yaoundé/09/06/2020


Sous d’autres cieux par contre, cet incident aurait permis de faire bouger les lignes et d’écrire en lettre d’or de belles pages de l’histoire de la presse camerounaise, pour les générations futures.
Aucune grande nation ne s’est construite sans réelle révolution. Et aucune révolution n’intervient sans combat. Il faut donc choisir le sien, l’accomplir ou le trahir. Mais, gardons à l’esprit que personne n’échappera au tribunal de l’histoire.
Moi, mon combat je l’ai choisi. Celui de dire aux générations futures qu’on peut choisir de vivre et faire une carrière honorable dans le secteur de la presse. Ce qui n’est pas le cas présentement, ou chacun jure qu’aucune de ses progénitures ne devrait exercer dans la presse.


La presse continuera d’être l’enfant perdu de ce régime, non pas faute d’intelligence, mais d’immobilisme. Camarades, chers confreres, hommes et femmes de médias, la liberté de la presse nous a été donnée au prix de la sueur et du sang de quelques uns. L’affranchissement de la presse, devrait se faire sans douleurs mais dans l’action.
Ensemble nous serons forts, ensemble nous vaincrons.