Assemblée nationale : Cavaye fait le procès de l’administration camerounaise

Dans son discours prononcé hier 07 juin à l’hémicycle au Palais des Congrès à Yaoundé, le président de cette chambre du parlement évoque la corruption, les lenteurs administratives.

Par Florentin Ndatewouo

L’administration camerounaise est au banc des accusés. Nombre de faits lui sont reprochés. Devant la barre, elle répond des lenteurs administratives, la corruption, le déficit de conscience professionnelle. De telles pratiques constituent des goulots d’étranglement aux actions menées par l’administration camerounaise. D’où la sortie du président de l’Assemblée nationale (Pan). Dans son discours d’ouverture de la session parlementaire ordinaire hier 07 juin à l’hémicycle au Palais des Congrès à Yaoundé, Cavaye Yeguié Djibril revient sur les revendications formulées par les collectifs d’enseignants. « Je dénonce également ici, pour le cas particulier des enseignants, les velléités de récupération de leurs revendications à des fins politiques d’une part, et l’émergence des syndicats clandestins d’autres part. » Dans ce sillage, les consignes en vue d’user de « tous les moyens, afin d’annihiler les actions de ces syndicats fantoches », bénéficient désormais, de l’onction du Pan pour qui, « force doit rester à la légalité. »

Des députés présents à la cérmonie d'ouverture de la session parlementaire à l'hémicycle au Palais des Congrès à Yaoundé/07/06/2022.

La chronique du journaliste Jean Baptiste Placca, relative au court séjour privé du président de la République du Cameroun en France, diffusée le 21 mai de l’année en cours sur les ondes de Radio France internationale (Rfi) n’a pas laissé indifférent le président de l’Assemblée nationale. « Une chronique dont le contenu à mon sens, n’était qu’un ramassis d’allégations outrageantes et offensantes à l’endroit du chef de l’Etat camerounais. » A cet effet, Cavaye Yeguié Djibril interpelle l’opinion et le peuple camerounais, « afin qu’ils ne se laissent point distraire par les atermoiements d’un professionnel manifestement égaré. Comme qui dirait : le chien aboie, la caravane passe. »

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En outre, le Pan rend hommage aux victimes des attaques perpétrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par les séparatistes, ainsi que dans l’Extrême-nord par Boko Haram. Par la même occasion, il se félicite des actions menées par l’armée. « Il me plait de saluer les récentes prouesses de nos forces de défense et de sécurité dont la libération de madame la sénatrice Régina Mundi. Nos encouragements et notre soutien total les accompagneront toujours ».  

Hormis les activités classiques, la session parlementaire du mois de juin consacre la tenue du débat d’orientation budgétaire. Cependant, ladite session se tient au moment où le Cameroun est confronté à diverses crises. Outre la crise managériale, avec les scandales liés à la corruption, notamment celle relevée il y a peu par le bâtonnier Me Akere Muna (affaire glencore), les conflits fonciers refont surface. Ces problématiques viennent se greffer aux préoccupations relatives à la vie chère, la précarité des conditions de travail des enseignants, dont les revendications n’ont jusqu’à présent pas trouvé de réponses définitives. Ces questions méritent d’être adressées au cours des différents échanges.