Reprise des cours : Les institutions universitaires à l'épreuves du respect des mesures barrières.

Nombre de ces institutions académiques ont mobilisé les points de lavage de mains, poste de thermoflash. Ceci, à l'effet de se conformer à l'observance de ces prescriptions. Dans sa communication du 28 mai dernier, le premier ministre a instruit la reprise des cours suivant la flexibilité de chaque université dans le respect du calendrier académique réajusté.
Par Florentin Ndatewouo
Il faut montrer patte blanche pour accéder à l’intérieur du campus de l’Université de Yaoundé I. Ce lundi 1er juin, étudiants, personnel enseignant sont soumis à la prise de température dès l’entrée principale de cette institution universitaire. Munis de cache-nez, ils sont ensuite dirigés aux différents points de lavage de mains avant tout déplacement. A quelques mètres de l’entrée principale du rectorat, une banderole accueille les passants avec le message de sensibilisation suivant : « Comment prévenir l’infection au corona virus ? Privilégiez les modes de salutation sans contact Physique. »

L’Ecole supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (Esstic), s’inscrit dans la mouvance du respect des mesures barrières. C’est ainsi que le professeur Laurent Charles Boyomo Assala a troqué en cette matinée, son costume de directeur de cette école de formation, pour arborer celui du personnel médical. Placé à l’entrée de la salle de classe des étudiants en journalisme niveau I, il procède à la prise de température de chaque apprenant, à l’aide d’un termoflash. Mais avant, les étudiants sont conduits aux points de lavage de mains aménagés à cet effet.
Paul Reinhard Wandji, étudiant en filière journalisme niveau III à l’Esstic
Duchel Tekeudjo, étudiant en filière publicité à l’Esstic
« Environ 15 étudiants ont eu une température supérieure à 37 degré depuis le matin. Cette température est revenue à la normale quelque temps après»
Le procédé est plus ou moins similaire à l’Ecole nationale supérieure polytechnique (Ensp) de Yaoundé.
Lorsque les étudiants, personnel enseignant, et les visiteurs arrivent, ils passent au crible du termoflash. « Si la température est supérieure à 37 degré, la personne testée est installée sur un siège au pied des arbres », relève Félicien Ebo’o, chef de poste de termoflash à l’entrée principale de l’école. A cet endroit, le passage des courants d’air et la ventilation du feuillage exercent un effet reposant. Il est également assisté dans cette tâche par monsieur Akouma, Jakim Jean. Le poste de thermoflash accompagne également les personnes dont la température est élevée. “nous leur prodiguons des conseils qui leur permettent de garder la pensée positive. Environ 15 étudiants ont eu une température supérieure à 37 degré depuis le matin. Cette température est revenue à la normale quelque temps après”, ajoute Félicien Ebo’o.
Aux environs de 15h30 minutes, trois étudiants se présentent à l’entrée du campus. Les deux premiers se font flasher. La prise de température du troisième révèle 38 degré. Suffisante pour se mettre à l’abri. Il est accompagné par l’agent du poste de termoflash, monsieur Akouma. Ce dernier essaye de le rassurer. Frappé de stupeur, l’étudiant projette un regard rempli d’inquiétude. Il craint avoir été contaminé par le corona virus. Après 15 minutes d’attente, il est flashé de nouveau. Cette fois, sa température affiche 37 degré. Ouf de soulagement ! Il n’en fallait pas plus pour se frotter les mains devant ses camarades qui n’ont pas manqué de faire les gorges chaudes quelques minutes avant.
Après le passage au termoflash, les étudiants s’orientent vers les points de lavage de mains. L’école supérieure polytechnique de Yaoundé dispose des points de lavage automatique. Ce dispositif procure de l’eau, du gel hydro-alcoolique, sans que l’usager n’ait besoin d’exercer un contact direct avec lui.
Le dispositif d’accueil des étudiants et leurs encadreurs dans les universités et grandes écoles rentre dans le cadre de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pandémie du covid-19.
La reprise des cours en présentiel au sein des institutions universitaires se tient suite à la tenue du conseil de cabinet présidé par le premier ministre, Joseph Dion Ngute le 28 mai dernier. Dans sa déclaration sur « la reprise effective des cours dans tous les ordres d’enseignement », Joseph Dion Ngute a indiqué qu’ « en ce qui concerne l’enseignement supérieur, la programmation des cours magistraux, des travaux dirigés et pratiques se fera suivant une flexibilité propre à chaque institution universitaire, et dans le respect du calendrier académique réajusté.
Le chef du gouvernement s’est également prononcé sur la situation des grandes écoles et centre de formation. « Quant aux grandes écoles et aux centres de formation professionnelle, la reprise des cours tiendra compte des spécificités de ces institutions à la diligence des départements ministériels de tutelle et des chefs d’établissements compétents. »