Affaire CAMWATER : Les attributions de l'Ex-Directeur général en débat
Florentin
Entendu à l'audience de ce 09 octobre au Tribunal criminel spécial (Tcs) de Yaoundé, Jean William Sollo parle du recours aux cabinets de recouvrement. Selon l'ancien dirigeant de l'entreprise éponyme, cette opération intègre les prérogatives du directeur général.
Par Florentin Ndatewouo
"Il y avait un texte qui fixaient les attributions du Dg, mais pas de manière exhaustive", fait savoir Jean William Sollo " (...) Le Dg pouvait même constituer un Avocat pour défendre les intérêts de la CAMWATER, sans requérir l'avis du Conseil d'administration", ajoute l'ancien Directeur général de la CAMEROON WATER UTILITIES (CAMWATER) .
L'accusé répond ainsi aux questions posées par les membres de la collégialité. Jean William Sollo est une fois de plus entendu à l'audience de ce 09 octobre 2023 au Tribunal criminel spécial (Tcs) de Yaoundé.
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Jean William Sollo est poursuivi pour répondre entre autres, des faits présumés de détournement de biens publics. Ce, à travers le paiement de la somme de 02 milliards 394 millions Fcfa, au titre des commissions aux cabinets de recouvrement. "C'est la CAMWATER qui a sollicité les cabinets de recouvrement. Il existait déjà un cabinet de recouvrement lorsque je suis arrivé à la CAMWATER. Nous ne l'avons donc pas inventé." Pour apporter du crédit à ses dépositions, la défense indique que ledit cabinet avait déjà procédé au recouvrement des créances de la somme de 25 milliards Fcfa, dans le cadre du contrat plan entre l'État du Cameroun et la CAMWATER.
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"Ce protocole d'accord était une des conditionnalité de la banque mondiale, avant tout décaissement de fonds", précise Jean William Sollo.
Avant l'interrogatoire de la défenderesse par le Tribunal, Jean William Sollo est interrogé par son Avocat: "Confirmez-vous avoir adressé plusieurs correspondances au Minfi (Ministère des Finances, Ndlr) en vue du paiement des créances dues à la CAMWATER", questionne Me Essomba Tsoungui. "Oui. Plusieurs réunions ce sont tenues sous la présidence de monsieur le premier ministre chef du gouvernement, au cours desquelles il a été demandé à la CDE (CAMEROUNAISE DES EAUX, Ndlr) et au Ministère des Finances, d'apurer la dette de la CAMWATER", réagit Jean William Sollo.
L'accusé fait savoir que le défaut de paiement des créances dues par le Ministère des Finances à la CAMWATER a duré 03 ans.
En outre, au cours de la REEXAMNIATION, la défense répond du paiement des frais d'inventaire, payés par la CAMWATER au cabinet Eca. Cette opération est réalisée au travers de la compensation des dettes croisées. A cet effet, un protocole a été signé le 07 janvier 2011, entre Atangana Kouna Basile, et Ibrahim Randam, respectivement Dg de la CAMWATER et Dg de la Cde. "Ce protocole d'accord était une des conditionnalités de la banque mondiale, avant tout décaissement de fonds", précise Jean William Sollo.
La partie défendéresse est également entendue sur le détournement présumé de biens publics, par le mécanisme de paiement querellé des avances sur salaire. A cela s'ajoute l'opération de cession d'immoblisation.
La suite de la cause est prévue le 16 octobre prochain. Elle sera consacrée à l'interrogatoire de l'accusé Victor Stanislas Atangana.
