Basile Atangana Kouna : « Les commentaires d’une chaine de télévision ont fait de moi une star malgré moi. »

Basile Atangana Kouna : « Les commentaires d’une chaine de télévision ont fait de moi une star malgré moi. »

Appelé à faire sa dernière déclaration à l’audience de ce 07 septembre au Tcs, l’ancien Dg de la CAMWATER, dénonce la "haine gratuite" dont il dit  avoir été l’objet. De plus, l’ex-ministre de l’Eau et de l’Energie dit avoir une totale confiance en la Justice camerounaise, et appelle le Tribunal à faire « une saine application de la loi ».

Par Florentin Ndatewouo

  

 « J’ai une confiance totale en la Justice. Je suis sûr que vous allez faire une saine application de la loi. Le 03 septembre dernier, j’ai entendu des inepties de la part des Avocats de l’Etat du Cameroun et de la CAMWATER. Lorsque j’ai entendu les Avocats s’exprimer, j’ai eu peur pour mon pays. J’ai été l’objet de haine et de délation. Est-ce que Atangana Kouna faisait partie de l’administration d’Aspac Cemac Sarl ? Archi faux. Nous avons signé les avenants sur autorisation du Conseil d’administration.

Mon seul crime c’est d’avoir œuvré pour que les Camerounais aient l’eau potable. La faute que j’ai commise, c’est d’avoir travaillé pour mon pays.

Madame la présidente, je pense qu’il est important de bien analyser ce dossier. Ce n’est pas un jeu. Il s’agit de la vie des personnes.

J’ai 03 dates qui me viennent à l’esprit. Le 24 février 2016, lorsqu’un certain Koul Meka a envoyé un chiffon dans toutes les institutions pour déclarer que j’ai détourné 39 milliards Fcfa, ce rapport intervient 10 jours après le limogeage de William Sollo à la tête de la CAMWATER. Une coïncidence extraordinaire.

En 2017, je rentre d’une mission. Je revenais d’une table ronde sur le financement du barrage de Nachtigal. Un ami dont je préfère taire le nom m’appelle pour me dire qu’il y a un rapport qui dit que je suis le propriétaire d’Aspac Cemac Sarl.

Le 02 mars 2018, je sors du gouvernement. Je décide d’aller voir un médecin. Vous avez par la suite vu la haine des médias. Les commentaires d’une chaine de télévision dont je préfère taire le nom ont fait de moi une star malgré moi.  

On ne peut pas être détesté autant. A un moment donné, j’ai eu l’impression que je n’étais pas Camerounais. Je ne comprends pas pourquoi j’ai été aussi détesté de manière gratuite. »