Affaire Amadou Vamoulke, Abah Abah : Les Avocats des accusés ABSENTS.

L’accusation analyse cette absence comme « un refus de se faire juger ». Une situation qui intervient à la suite d’une demande de renvoi formulée hier 09 novembre, par le défenseur de l’accusée Antoinette Menyeng Meyoa, nouvellement constitué. Requête à laquelle le tribunal a opposé une fin de non-recevoir.  

Par Florentin Ndatewouo  

 La physionomie que présente le bloc de la défense ce 10 novembre tranche avec l’ordinaire. Aucun Avocat de la partie défenderesse n’est présent à l’audience prévue ce jour au Tribunal criminel spécial (Tcs) à Yaoundé. De quoi mettre l’accusation sur ses grands chevaux. Le représentant du Parquet général près la juridiction de céans analyse cette absence comme le « refus de se faire juger. »

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Les Avocats de la CAMEROON RADIO TELEVISION (CRTV) et de l’Etat du Cameroun, représenté par le Ministère des Finances (Minfi) font chorus. Ils s’associent aux réquisitions de l’Avocat général : « Le procès pénal a sa dialectique processuelle connue de tous. L'accusation a fait sa part en prenant les réquisitions finales dans cette affaire. Les Avocats des parties civiles ont fait leurs observations.  S'agissant de la dialectique processuelle dont j'ai fait cas, il ne reste plus que la défense. » Me Ngwen Emmanuel martèle : « Nul, pas même votre Tribunal, y compris la défense, ne peut imposer une stratégie, qu'ils entendent mettre sur pied. Cette stratégie peut être néfaste. Mes estimés confrères ne l'ont pas dit(…) » L’Avocat de l’Etat du Cameroun de conclure : « Il ne restera plus qu'à tirer les conséquences, si c'était l'option prise. Qu'il vous plaise, de donner acte des observations de la partie civile. »

« …Pendant des années, les accusés ici présents, par des canaux autres que celui du tribunal, ont clamé leur soif de Justice. Les débats sont terminés dans ce procès. Qu'il vous plaise de bien vouloir accéder à leur soif de Justice en leur rendant Justice. »Me Pufong Moïse, Avocat de la partie civile

Les observations de Me Emmanuel Ngwen, sont prises au pied de la lettre par son confrère : « Je tiens de mes devanciers dans cette noble profession que le procès pénal, contrairement au procès civil, qui est l'affaire des parties, le procès pénal est, disais-je  l'affaire du tribunal. Il vous revient donc les pleins pouvoirs pour exercer votre imperium. » Me Moise Pufong note que : « pendant des années, les accusés ici présents, par des canaux autres que celui du tribunal, ont clamé leur soif de Justice. Les débats sont terminés dans ce procès. Qu'il vous plaise de bien vouloir accéder à leur soif de Justice en leur rendant Justice. »

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Poursuivis pour les faits présumés de détournement de biens publics (Dbp) et coaction de Dbp, les accusés ont montré patte blanche. Amadou Vamoulke a rappelé au tribunal, son désir de se faire juger. Bien avant sa prise de parole, Polycarpe Abah Abah a appelé le tribunal à faire preuve de pondération.

Au terme des concertations entre les membres de la collégialité, l’audience est suspendue. La suite de la cause est remise au 14 novembre prochain, « pour assistance des accusés par leurs Conseils et suite de la procédure.» Ainsi, en a décidé le Tribunal.