Me Hippolyte MELI: «L'apartheid judiciaire et l'isolement politique en cours de  construction par les Tribunaux Militaires. »

L'apartheid judiciaire et l'isolement politique en cours de  construction par les Tribunaux Militaires.

La règle "non bis in idem" fait partie du corpus des Droits de l'Homme. 
Le droit de ne pas subir de nouvelles accusations et de nouveaux jugements fondé(e)s sur des faits déjà jugés. 

La chose pénale déjà jugée est interdite universellement. 
Ce droit de source international intégré dans la législation nationale énerve certains juges dans les démocraties proclamée(dites).

Ceux-ci, pretendant agir au nom de l'Etat, n'hésitent pas à tordre le coup au principe, lorsqu'il faut faire la chasse de leurs malheureuses victimes , les citoyens  de l'apartheid judiciaire, les citoyens de l'isolement politique construit sur une démarche juridique et puis judiciaire artificielle. 

Ils ont été déclarés non coupables par la Chambre Correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Bandjoun,  mais curieusement le Tribunal Militaire est saisi encore des mêmes faits.

"Je vais ce matin assister des militants de Bandjoun poursuivis libres au Tribunal Militaire de Bafoussam sous le prétexte d'avoir troubler le double scrutin du 09 février 2020" 
m'indique ce matin, un avocat membre du Collectif Sylvain SOUOP à Bafoussam. 

Cet harcèlement judiciaire des Tribunaux Militaires, juridiction d'exception, revendiquant leur compétence, en concurrence avec les juridictions civiles de droit commun, n'est pas seulement inhumain, car source de détresse psychologique,  mais il vise un but mal voilé: la construction d'un isolement politique, la constitution d'une opposition politique déplateformée qui ne participe (ra) plus à l'expression de la souveraineté nationale,  parceque évincée,  par de méthodes peu orthodoxes. 
Le phénomène, attentatoire aux droits civils et politiques, au demeurant, mérite en conséquence, attention et préoccupation. 

Me Hippolyte B T MELI