Joseph Chebonkeng : « Ce qui se passe sur les réseaux sociaux nous échappe parfois »
L’avènement du numérique a contraint l’Etat du Cameroun à se doter d’un arsenal juridique. Ceci, dans le but de relever un ensemble de défis, à l’instar de la lutte contre les discours haineux et tribal. Cet arsenal juridique est constitué, entre autres, de :
-la loi du 24 décembre 2019, modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 12 juillet 2016 portant Code pénal ;
- la loi du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun ;
-la loi du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et la cybercriminalité au Cameroun.
Cependant, en dépit de l’existence de ces instruments juridiques, le discours tribal et haineux ne cesse de proliférer sur la toile. Les injures, la diffamation, les atteintes aux identités ethniques des individus prennent du galon.
Lire aussi: Diffamation présumée: Une enquête ouverte à la Police judiciaire de Yaoundé
Qu’est-ce qui explique cela ? La question a été posée le 11 octobre dernier dans la ville de Yaoundé, au président du Conseil national de la Communication (Cnc) du Cameroun. Au cours d’un atelier de formation organisé à l’intention des journalistes, par le NETWORK FOR SOLIDARITY EMPOWERMENT AND TRANSFORMATION FOR ALL (NEWSETA), Joseph Chebonkeng Kalabubsu évoque les difficultés de collaboration, avec les propriétaires de plateformes tels Facebook, Youtube... auxquelles l’institution dont il a la charge est confrontée. « Ce qui est vu ici (Cameroun, Ndlr) comme dérapage ne l’est pas forcément ailleurs. »